Nouveaux enjeux de l'ostéoporose pour le rhumatologue
Auteurs : Legrand EDate 2005, Vol 72, pp S4-S9Revue : Revue du rhumatismeType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S1169-8330(05)80002-XL'ostéodensitométrie était considérée depuis 15 ans comme la pierre angulaire du diagnostic de l'ostéoporose. L'hormonothérapie substitutive était le traitement de référence de l'ostéoporose post-ménopausique et la femme récemment ménopausée était la cible principale des explorations et des traitements. Après 75 ans, période de haute incidence fracturaire, les traitements à visée étiologique n'étaient plus envisagés. Il en résultait que moins d'une femme fracturée sur cinq recevait un traitement anti-ostéoporotique efficace. En ce début de XXIe siècle, nous avons appris à mieux évaluer le risque fracturaire, y compris chez l'homme, en prenant en compte des critères cliniques (âge, poids, contexte étiologique, tabagisme, corticothérapie, antécédents de fracture...) radiographiques (fracture vertébrale), biologiques (marqueurs du remodelage) et la mesure de densité osseuse. La fracture prévalente et l'âge sont indiscutablement les facteurs de risque les plus importants. Il est indispensable de développer et de diffuser dans la communauté médicale et même dans le grand public des scores cliniques aisés à mettre en oeuvre, permettant d'identifier et de prendre en charge les populations à risque. Les nouvelles techniques d'imagerie osseuse non invasives apporteront dans l'avenir des informations sur la qualité de l'os et les recherches sur les marqueurs biologiques doivent se poursuivre. Ces recherches sont d'autant plus indispensables que des traitements très efficaces pour réduire le risque de fracture et bien tolérés sont maintenant à notre disposition.