Les inhibiteurs du TNFα ont bouleversé le traitement des formes réfractaires de polyarthrites rhumatoïdes et de spondylarthropathies. Cependant, dans les polyarthrites rhumatoïdes réfractaires au traitement par méthotrexate, les inhibiteurs du TNFα ne sont efficaces que dans deux tiers des cas. Heureusement, près de cinq ans après la mise sur le marché de l’infliximab, apparaissent les premières démonstrations d’efficacité de nouvelles biothérapies émergentes, ce qui représente un espoir important pour les malades en échec des anti-TNF. Ces nouvelles biothérapies ont été développées à partir d’hypothèses physiopathologiques originales, ce qui souligne une fois de plus l’importance de poursuivre la recherche fondamentale sur l’origine de la maladie pour permettre de trouver des médicaments nouveaux. Dans cette revue, nous détaillons les trois médicaments dont l’efficacité a été prouvée dans la polyarthrite rhumatoïde par des études randomisées versus placebo récemment publiées : un anticorps monoclonal anti-IL-6 récepteur ou MRA, le CTLA4-Ig ou abatacept et le rituximab, un anticorps monoclonal anti-CD20 spécifique du lymphocyte B. Le rapport efficacité clinique/tolérance de ces trois molécules, en monothérapie pour le MRA, associé au méthotrexate pour les deux autres, apparaît important. Cependant, on ne dispose pas actuellement de données radiographiques pour ces thérapeutiques. Un des défis qui s’offrent à nous dans le futur est de trouver une combinaison intelligente de ces biothérapies pour obtenir des réponses encore meilleures et plus prolongées sans augmenter les effets secondaires.