L’implication des œstrogènes dans la pathologie arthrosique est suggérée par plusieurs données épidémiologiques. Il existe en effet une plus forte augmentation chez les femmes par comparaison aux hommes de la prévalence et de l’incidence de la coxarthrose, de la gonarthrose et de l’arthrose digitale après 50 ans. De plus, la prise d’un traitement hormonal substitutif semble associée à une diminution de la prévalence symptomatique et radiologique de la gonarthrose et de la coxarthrose.La mise en évidence des deux récepteurs aux œstrogènes REα et REβ dans des cartilages normaux et arthrosiques est venue confirmer l’idée selon laquelle le cartilage était un tissu hormonosensible. Enfin, un certain nombre d’études in vivo chez l’animal et in vitro ont permis de mieux comprendre les modes d’action possible des œstrogènes sur le métabolisme chondrocytaire.