Introduction. –L’hydatidose osseuse est une parasitose liée au développement multivésiculaire dans l’os, de la forme larvaire de l’Echinococcus granulosus. Elle ne représente que 0,5 à 2,5 % de l’ensemble des localisations hydatiques. Nous rapportons notre expérience.Matériel et méthodes. –Type de l’étude : rétrospective. Période étudiée : 1988–1998.Critères d’inclusion. –Aspect clinique, radiologique avec dans tous les cas confirmation histologique.Résultats. –Onze patients ont été inclus. Il s’agit de 6 hommes et 5 femmes d’âge moyen de 40,7 ans ± 11,04 [27,60]. Le délai moyen du diagnostic était de 22,7 mois ± 18,2 [5,36]. Les lésions intéressaient le bassin dans 6 cas et les os longs dans 5 cas. Au niveau des os longs, elles touchaient préférentiellement le fémur (3 cas), le tibia (1 cas) et le péroné (1 cas). L’hyperéosinophilie était notée dans 4 cas. La sérologie hydatique était positive dans 5 cas. Le traitement, essentiellement chirurgical, était : isolé dans 10 cas, associé à un antiparasitaire (albendazole) dans 1 cas. Les complications étaient dominées par : la fistulisation (6 cas) et la suppuration (4 cas). Les récidives étaient notées dans 5 cas.Conclusion. –L’hydatidose encore présente dans notre pays, est plus volontiers viscérale et notamment hépatique. Sa localisation reste relativement rare. Elle est grave et est assimilée à une lésion localement maligne dont le diagnostic de certitude, malgré les données biologiques comme l’immunofluorescence pour kyste hydatique, repose sur l’histologie. Son traitement, essentiellement chirurgical, se heurte au problème des récidives surtout dans les localisations d’accès difficile.