La corticothérapie au long cours entraîne l’apparition rapide d’une ostéoporose dont la gravité dépend de la dose et de la durée du traitement. Les données récentes suggèrent qu’il n’y a pas de dose seuil de sécurité pour le tissu osseux. La corticothérapie altère l’absorption digestive du calcium, induit une profonde dépression de la formation ostéoblastique et stimule l’apoptose ostéocytaire. En revanche, l’implication de l’hyperparathyroïdie secondaire et d’une augmentation de la résorption osseuse, souvent mentionnées, est maintenant controversée. Parmi les traitements évalués dans cette maladie, la prescription de calcium associé à la vitamine D et chez les femmes ménopausées, du traitement hormonal substitutif induit un bénéfice osseux. Les bisphosphonates ont une efficacité certaine dans la prévention et le traitement de l’ostéoporose cortico-induite, mais leurs mécanismes d’action, dans ce type d’ostéoporose, restent encore mal connus. L’efficacité de la parathormone est actuellement à l’étude.