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Grandes endémies : spécificités africaines

Auteurs : Baudon D, Barnaud N1, Louis FJ2
Affiliations : 1Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées, BP 40026, 13568 Marseille cedex 02, France2Association Ceux du Pharo, Résidence Plein-sud 1/B3, 13380 Plan-de-Cuques Marseille, France
Date 2016 Mai, Vol 13, Num 2, pp 1-7Revue : EMC - Maladies infectieusesType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1166-8598(16)67702-5
Généralités et santé publique
Résumé

Maladie endémique, du grec « endêmon nosêma », signifie maladie enracinée dans un écosystème particulier. Il s’agit de maladies infectieuses, enracinées par leurs réservoirs d’agents potentiellement pathogènes. Des facteurs géoclimatiques et environnementaux, le sous-développement et des comportements humains le plus souvent liés à des facteurs socioculturels, expliquent cet enracinement. Le concept de grandes endémies (GE) est né en Afrique sub-saharienne. Les GE africaines comprennent aujourd’hui des maladies transmises par des vecteurs comme le paludisme ou la fièvre jaune ; un hôte intermédiaire intervient parfois comme dans les bilharzioses ; les facteurs géoclimatiques sont ici prépondérants pour expliquer l’enracinement en zone intertropicale. Certaines GE sont surtout liées au sous-développement et/ou aux comportements humains, comme par exemple les infections par le virus de l’immunodéficience humaine, la maladie à virus Ebola, la tuberculose, l’ulcère de Buruli, le choléra, les tréponématoses endémiques, la méningite à méningocoque. Dans les pays en développement, aussi bien que dans les pays développés, l’enracinement des endémies est en général multifactoriel avec, selon les endémies, un facteur prédominant, comme les facteurs géoclimatiques pour les maladies à transmission vectorielle et la méningite à méningocoque, comme le sous-développement et/ou les comportements humains pour la plupart des maladies à transmission interhumaine directe. Le changement climatique peut modifier l’épidémiologie des endémies, et il sera nécessaire d’en évaluer l’impact en santé humaine. La mise en œuvre de la lutte contre ces endémies, importants problèmes de santé publique, présuppose une vulnérabilité suffisante et une volonté politique des États. Les objectifs, fonction de ces prérequis, sont le contrôle, l’élimination ou l’éradication. Faire régresser les GE actuelles à un niveau suffisamment bas pour qu’elles ne représentent plus un problème de santé publique devrait être l’objectif principal pour les deux prochaines décennies.

Mot-clés auteurs
Endémie; Afrique sub-saharienne; Pays développés; Épidémies; Maladies émergentes; Santé publique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Baudon D, Barnaud N, Louis FJ. Grandes endémies : spécificités africaines. EMC - Maladies infectieuses. 2016 Mai;13(2):1-7.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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