Les hantavirus, connus depuis plus de 1000 ans en Chine, sont responsables de plus de 100 000 cas de fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) par an dans la Chine de l’Est. Ils sont hébergés par des rongeurs mais aussi des insectivores. Quatre types pathogènes pour l’homme ont été isolés : hantavirus et apparentés, Séoul, Puumala responsable de la FHSR, et Sin nombre et apparentés responsables du syndrome cardiopulmonaire. De nouveaux virus sont régulièrement identifiés mais pas tous reliés pour le moment à des pathologies humaines. Le traitement est symptomatique. En Asie, la ribavirine semble être intéressante, les vaccins apportent une certaine protection. En France, plus de 2350 cas de FHSR ont été rapportés depuis les années 1980. Les différents aspects cliniques et épidémiologiques, à partir de l’expérience ardennaise (plus de 500 observations), sont rapportés. Il y a trois foyers épidémiques dans le quart Nord-Est de la France, fixes dans le temps. L’homme âgé de 20 à 49 ans, ayant des contacts avec le bois, est le plus souvent concerné par la maladie. La présentation clinique est très variable, il s’agit avant tout d’un syndrome grippal algique sévère accompagné d’une myopie aiguë transitoire, d’une thrombopénie et une protéinurie massive fugace. L’oligurie et l’hyperhydratation s’installent, suivies d’une insuffisance rénale aiguë plus ou moins sévère ne justifiant habituellement pas de dialyse. Le diagnostic repose sur la sérologie, les techniques de réaction en chaîne par polymérase sont en cours d’évaluation. Le traitement est symptomatique. L’évolution se fait vers la guérison, les séquelles étant exceptionnelles.