ObjectifsLa simulation chirurgicale s’impose comme une option permettant l’apprentissage à une technique chirurgicale tout en diminuant l’impact de la courbe d’apprentissage sur le patient. Le simulateur Biopsym propose un environnement pédagogique complet pour l’apprentissage du geste de biopsie prostatique. Nous présentons ici les résultats de la validation externe de ce simulateur, conduite auprès d’internes en urologie recrutés à l’occasion d’une journée de formation régionale.MéthodesDes internes de 4 services universitaires d’urologie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, n’ayant pas pris part aux précédentes études de validation du simulateur, ont été inclus. Après une courte présentation et une étape d’initiation standardisée, les internes réalisaient une procédure de 12 biopsies randomisées simulées, puis remplissaient un questionnaire recueillant leurs attentes et l’évaluation du simulateur Biopsym. Le nombre de biopsies atteignant chaque secteur prostatique, le score total donné par le simulateur et la durée de la procédure simulée étaient recueillis.RésultatsVingt-trois internes ont été inclus. L’apport global pour la formation (/100) était évalué à une médiane de 100 (écart interquartile 83-100), le réalisme global de la procédure à 80 (69-89). Le pourcentage médian de biopsies atteignant la zone visée était de 66,7 % (62-75). Le score médian attribué par le simulateur était de 50 % (37-60). La différence pour ces deux scores selon l’existence ou non d’une expérience préalable des biopsies prostatiques n’était pas statistiquement significative. La durée médiane d’une procédure était de 4 :58(minutes :secondes) (3 :49–6 :00). Les internes plus expérimentés étaient plus rapides que les internes non ou peu expérimentés 3 :53s (3 :39–4 :56) vs 5 :10 (4 :59–7 :10),p = 0,01 (Figs. 1 et 2).ConclusionCette étude de validation externe confirme une forte acceptation du simulateur par ses utilisateurs cibles. À notre connaissance, le simulateur Biopsym est le seul simulateur de biopsies prostatiques ayant fait la preuve de sa validité en dehors du centre à l’origine de son développement.