ObjectifsLa transplantation rénale améliore la fertilité chez les patientes en insuffisance rénale terminale. Par ailleurs, la survenue de grossesse dans cette population peut être associée à un risque de complications materno-foetale et à long terme.MéthodesIl s’agit d’une étude descriptive et analytique, rétrospective menée dans le service de néphrologie sur une période de 22 ans, incluant toutes les patientes ayant mené des grossesse après transplantation rénale.RésultatsNous avons inclus 21 grossesses menées par 9 patientes. Le délai médian entre la transplantation rénale et la survenue des grossesses était 63 mois. La moyenne d’âge au moment de la conception était 32,3 ± 3,5 ans. Les grossesses étaient non planifiées dans 62 % des cas. Les complications maternelles étaient observées dans 61,9 % des cas, représentées majoritairement par les infections dans 47,6 %. Aucun cas de rejet aigu ni de perte de greffons n’était rapporté. Le terme moyen d’accouchement était 35,8 ± 2,5 SA et la voie haute était la plus adoptée(88,2 %). Le pourcentage de naissance vivante était 76,2 % et la moyenne de poids de naissance était 2431 ± 571 gr. La prématurité était observée dans 58,8 % des cas. En étude analytique, nous avons trouvé que les facteurs associés à une mauvaise issue de grossesse étaient un taux élevé de créatininémie et une hémoglobine basse au cours du 3etrimestre de grossesse.ConclusionÀ la fin de notre étude, nous avons conclu que la grossesse chez les transplantées rénales n’affecte pas le pronostic maternel, vital et fonctionnel. Elle devrait être planifiée et gérée par une équipe multidisciplinaire pour prévenir les complications materno-foetales.