ObjectifsL’IRM prostatique multiparamétrique est devenue un outil indissociable de la prise en charge du cancer de prostate et sa place comme outil diagnostique et pré-thérapeutique ne fait que se renforcer.Le but de cette étude est d’évaluer la pratique de l’IRM pré-biopsie prostatique dans le continent africain de par les attitudes thérapeutiques des praticiens, sa disponibilité et son accessibilité.MéthodesNous avons distribué un questionnaire de 16 items aux urologues exerçant dans le continent africain par e-mail et sur plateforme des associations nationales d’urologie des pays africains.Les données recueillies en ligne ont été traitées et analysées vis-à-vis d’indices économiques officiels actualisés.RésultatsCent dix urologues des secteurs publics et libéraux du continent africain ont participé à cette enquête : Algérie (54,55 %), Tunisie (28,18 %), Maroc (4,55 %), Libye (3,63 %), Burkina Faso (2,72 %), République Démocratique du Congo (0,91 %), République du Congo (0,91 %), Sénégal (0,91 %), Cameroun (0,91 %), Afrique du sud (0,91 %), Kenya (0,91 %), Égypte (0,91 %).Parmi les urologues, 46,4 % considèrent que l’IRM prostatique est indispensable à l’indication d’une biopsie prostatique.La difficulté d’accès a été dans le délai de rendez-vous (Algérie 2,64 ± 1,71 mois, Maroc 4,3 ± 1,83 mois) au secteur public et dans le coût moyen au secteur libéral (Cameroun 250 euros, Burkina Faso 252 euros pour un salaire minimum garanti respectivement de 55 et 50 euros) ainsi que dans l’accès au remboursement.Le schéma de biopsie prostatique utilisé et l’attitude pré-thérapeutique sont majoritairement influencés par l’IRM pré-biopsie.ConclusionSi sur un plan théorique, l’IRM prostatique multiparamétrique renforce sa place dans l’attitude pré-thérapeutique des urologues africains, sa disponibilité, son coût et son accessibilité restent un défi pour l’urologie africaine.