ObjectifLe but de cet article est d’effectuer une revue de la littérature sur les gaz vaginaux (GV)MéthodesUne revue de la littérature (base de données Medline-PubMed, Cochrane Library, Google Scholar) sans limite temporelle a été effectuée à partir des mots clés : “vaginal winds », « vaginal noise », « vaginal gas », « flatus vaginalis », « vaginal flatus », « colpophony », « Garrulitas vulvae », « vaginal laxity ».RésultatsSur 412 articles portant possiblement sur les GV, 15 ont été retenus et 99 sur 110 concernant l’hyperlaxité vaginale. Les GV apparaissent volontiers au cours de l’exercice physique mais aussi pendant et au décours immédiat du coït. Leur prévalence est variable, d’environ 20 %. Les mécanismes physiopathologiques sont mal élucidés mais témoignent probablement d’une hyperlaxité vaginale, elle-même secondaire à une défaillance musculaire du plancher pelvien conduisant à une augmentation du diamètre de l’hiatus vaginal. Les GV altèrent la fonction sexuelle chez la femme mais pas forcément celle du partenaire. Tampons et pessaires sont actuellement les traitements les plus proposés mais naturellement impossible à utiliser pendant les rapports sexuels. Certains résultats des traitements par lasers vaginaux semblent prometteurs.ConclusionLes GV semblent un symptôme fréquent, méconnu mais qui pourtant impacte parfois de manière importante la qualité de vie sexuelle des femmes. Accouchements et grossesses et plus généralement l’hyperlaxité vaginale en sont les causes principales. Rééducation périnéale, obturateurs vaginaux, chirurgie et laser vaginal sont les options thérapeutiques à proposer aux patientes demandeuses d’une prise en charge.