ObjectifsL’incorporation des données de l’IRM pour guider une biopsie de prostate augmente le taux de détection des cancers significatifs (sCa). La fusion d’images a des limites reconnues dans la précision du ciblage. Le guidage IRM direct est précis, mais n’est pas facilement disponible. L’échographie de très haute fréquence (micro-échographie), utilisée après l’IRM pourrait pallier les limites des deux autres techniques.RésultatsCinquante-huit lésions situées dans zone périphérique dans 71 % des cas étaient observées à l’IRM et visibles à la micro-échographie dans 90 % des cas (52/58, 90 %). Le score PIRADS était de 3, 4, 5, dans respectivement 19 % (10/52), 60 % (31/52) et 21 % (11/52) des cas. Le taux de détection respectif de sCa était de 20, 68, et 91 %. Les 6 lésions visibles à l’IRM et invisibles à la micro-échographie (6/58,10 %) étaient dans la zone périphérique dans 4 cas et avaient un score PIRADS 3 dans 5 des 6 cas, sans sCa décelé dans ce groupe. Treize lésions étaient visibles à la micro-échographie et invisibles à l’IRM. Le taux de détection de sCa était de 31 %(4/13) : une extension controlatérale de la lésion index dans un cas et nodule distant dans trois cas.ConclusionPour les lésions focales PIRADS > 2, la valeur localisatrice de la micro-échographie en fait une alternative fiable à la fusion d’images. Pour les lésions PIRADS 3 invisibles à l’échographie, l’absence de cancer significatif décelé suggère de s’abstenir d’une biopsie immédiate.