ObjectifsÉtablir une validation externe du nouveau nomogramme de Gandaglia et al. qui estime la probabilité d’avoir un CaP localisé et favorable chez les patients à risque intermédiaire.MéthodesAu total, 2928 patients atteints de CaP du groupe risque intermédiaire selon d’Amico ont été traités par PT et curage ganglionnaire bilatéral entre 2000 et 2011 (base multicentrique). Le CaP favorable était défini comme une maladie de bas grade et localisée (pT2 et SG6). La courbe sensibilité/spécificité ROC a été obtenue pour quantifier la précision globale (zone sous la courbe [AUC]) du modèle afin de prédire la probabilité d’avoir une maladie confinée à la prostate. La méthode de Kaplan–Meier a été utilisée pour l’évaluation de survie sans récidive (SSRB) de PSA.RésultatsParmi les patients, 10,6 % présentaient finalement des caractéristiques pathologiques favorables dans ce groupe intermédiaire. L’âge médian était de 68 ans. L’analyse de la courbe ROC montre une bonne précision du modèle (AUC = 0,82 ; IC 95 % = 0,79–0,84). Les facteurs indépendants de CaP non favorable étaient le PSAD (OR = 0,01 ; IC 95 % = 0,00–0,04 ;p < 0,0001) et le pourcentage de biopsies positives (OR = 0,97 ; IC 95 % = 0,96–0,98 ;p < 0,0001). La SSRB après PT était significativement supérieure dans le groupe favorable vs défavorable (94,2 % contre 74,4 % à 4 ans,p < 0,0001) (Fig. 1).ConclusionCette validation externe du nomogramme de Gandaglia et al. montre une précision satisfaisante. Un patient sur dix dans ce groupe CaP à risque intermédiaire présentait une CaP favorable et pathologiquement prouvée. L’utilisation de ce nomogramme permet de distinguer les patients avec un CaP favorable qui pourraient être traités par une approche conservatrice.