ButIdentifier les facteurs de risque de la lymphocèle post-greffe rénale.Patients et méthodesSur une période de 20 ans (1986–2006), nous avons réalisé 377 transplantations rénales chez 372 patients. Trente cas de lymphocèle ont été recensés (8 %). Les dossiers médicaux des patients ont été étudiés rétrospectivement afin d’identifier les facteurs de risque de cette complication parmi les données relatives aux receveurs, aux donneurs, au geste et aux suites opératoires. Les différents paramètres susceptibles d’être corrélés à la survenue de lymphocèle ont fait l’objet d’une étude statistique univariée puis multivariée.RésultatsEn analyse unifactorielle, quatre facteurs prédictifs de la survenue de lymphocèle ont été identifiés. Il s’agissait de l’âge du greffé de plus ou égal à 35 ans, de l’origine cadavérique du greffon, de la durée de l’ischémie froide de plus ou égale à 24 heures pour le reins de donneurs décédés, et du traitement immunosuppresseur par l’association Myco-phénolate mofétil–Ciclosporine. Le seul facteur de risque indépendant significatif en analyse multifactorielle était l’origine cadavérique du greffon.ConclusionNotre étude a montré que l’origine cadavérique du greffon semble jouer un rôle important dans la genèse de la lymphocèle post-greffe rénale. Une meilleure préparation des greffons d’origine cadavérique avant leur implantation avec ligature minutieuse des lymphatiques du hile pourrait réduire l’incidence de cette complication. Cette constatation ainsi que l’intérêt d’une telle procédure restent à confirmer par des études à plus large échelle.