ObjectifIl n’existe aucune recommandation sur la prévention des thromboses rénovasculaires après transplantations rénales. Nous avons enquêté sur les pratiques cliniques.Matériel et méthodesDans 29 centres hospitaliers universitaires (CHU), le praticien référent en transplantation a été interrogé sur la thromboprophylaxie utilisée dans quatre cas cliniques de risque thrombotique croissant. No 1 : Homme jeune, sans facteur de risque thrombotique ou cardiovasculaire. Néphropathie à Ig A. Hémodialysé (HD). No 2 : Homme, 53 ans. Antécédent de phlébite. Glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) idiopathique. HD. No 3 : Homme, 58 ans. Cardiopathie ischémique. Néphroangiosclérose et diabète. En dialyse péritonéale (DP). Sous aspirine. No 4 : Femme, 63 ans. Tachyarythmie par fibrillation auriculaire (ACFA) sous antivitamine K (AVK). Néphropathie lupique sans syndrome des antiphospholipides (APL). HD.RésultatsCas no 1 : Aucune prophylaxie médicamenteuse (62 %), héparine calcique isocoagulante (34,5 %), héparine non fractionnée (HNF) isocoagulante (3,5 %). Cas no 2 : Pas de prophylaxie (38 %), héparine calcique isocoagulante (44,8 %), HNF isocoagulante (6,9 %), héparine de bas poids moléculaire (HBPM) (3,4 %). Cas no 3 : 62% arrêtaient l’aspirine dont 22% sans relais, 55 % avec un relais par héparine calcique isocoagulante et 11,1 % une HNF isocoagulante. Trente-huit pour cent poursuivaient l’aspirine dont 63,6 % sans autre prophylaxie, 27,3 % en associant une héparine calcique isocoagulante, et 9,1 % avec une HNF isocoagulante. Cas no 4 : HNF hypocoagulante (62 %), HNF isocoagulante (17,2 %), héparine calcique isocoagulante (13,8 %), héparine calcique hypocoagulante (6,9 %).ConclusionLes pratiques sont hétérogènes entre les CHU pour des situations similaires. Elles relèvent plus d’habitudes locales que de pratiques évaluées. Une réflexion sur des recommandations dans la prévention des risques thrombotiques et hémorragique après transplantation rénale semble utile.