L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est la conséquence d’une oblitération progressive, par l’athérosclérose, des artères destinées à la vascularisation des membres inférieurs. Elle se manifeste par une insuffisance d’oxygénation tissulaire au cours de l’effort (stade de claudication artérielle intermittente ou d’ischémie d’effort) ou au repos (stade d’ischémie critique chronique). Chez les patients atteints de cette pathologie, l’administration d’un antiagrégant plaquettaire, d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) et d’une statine, ainsi que la lutte contre les facteurs de risque (tabagisme, diabète, dyslipidémie) permettent de diminuer la morbi-mortalité cardiovasculaire. En complément de cette attitude thérapeutique, l’emploi de médicaments symptomatiques appelés « vasoactifs » est possible. Leur indication reste limitée aux patients avec une claudication intermittente, ne justifiant pas d’un geste de revascularisation, dont la gêne fonctionnelle reste importante malgré un traitement médical optimal prolongé et correctement suivi. Seul l’iloprost a montré un intérêt chez les patients en ischémie critique chronique non revascularisable.