Introduction et objectifsPeu d’études ont analysé les réactions d’un dirigeant d’entreprise en fonction du degré de justice organisationnelle adopté par ses managers vis-à-vis de leurs subordonnés. De même, les liens entre justice organisationnelle et croyance en un monde juste ont rarement été étudiés. L’objectif de cette étude est d’examiner si les trois dimensions de la justice organisationnelle mises en acte par un manager ont un impact sur les perceptions et réactions du supérieur hiérarchique de ce manager et si le degré de croyance en un monde juste médiatise ces perceptions et réactions.MéthodesSur le plan de la méthode, 410 hommes et femmes exerçant une activité professionnelle ont tenu le rôle d’un supérieur hiérarchique devant évaluer un manager adoptant, sur chacune des trois dimensions de la justice organisationnelle, une conduite juste vs injuste. Les participants ont aussi été questionnés sur leur niveau de croyance en un monde juste en différenciant croyance en un monde juste pour soi versus pour autrui.RésultatsLes résultats montrent des effets principaux et des effets d’interaction entre les trois formes de justice sur le score de perception du manager, l’intention de lui attribuer une prime et le montant de la prime attribuée. Les résultats indiquent aussi une influence du degré de croyance en un monde juste pour soi sur l’évaluation du manager, mais sans interaction entre croyance en un monde juste et les dimensions de la justice organisationnelle.ConclusionLa conclusion synthétise les résultats principaux, en examine les limites et aborde leurs implications théoriques et pratiques.