ObjectifL’étude actuelle a pour but de vérifier si l’estime de soi et la peur de l’évaluation négative de son apparence peuvent agir en tant que médiateurs significatifs de la relation entre l’autodépréciation en regard du poids et les problèmes d’alimentation.Méthodologie :Un échantillon de femmes canadiennes obèses (N= 111,Mâge = 40.9,ÉT= 10.2) ont rempli les questionnaires suivants : le Weight Self-Stigma Questionnaire (WSSQ), le Rosenberg Self-Esteem Scale (RSES), le Fear of Negative Appearance Evaluation Scale (FNAES), et le Eating Disorder Examination Questionnaire (EDE-Q).Résultats :L’estime de soi agit comme variable médiatrice de la relation entre l’autodépréciation liée au poids et les comportements de restriction et les préoccupations par rapport au poids. La peur d’une évaluation négative de l’apparence agit pour sa part comme un médiateur de la relation avec les préoccupations par rapport au poids, à la silhouette et à l’alimentation.Conclusion :Puisque l’estime de soi et les peurs en lien avec l’évaluation négative de l’apparence sont susceptibles de maintenir les problèmes d’alimentation, elles devraient être plus fréquemment considérées par les chercheurs, professionnels de la santé et gestionnaires de la santé publique.