Introduction et objectifsAprès une étape de validation des questionnaires en langue française de différents besoins fondamentaux (besoin de cognition, de clôture et d’évaluer), nous avons testé dans deux études, l’idée que ces besoins dits fondamentaux pouvaient être assujettis à des contraintes sociales et qu’ils pouvaient être envisagés autrement que comme des caractéristiques stables de la personnalité ou des moteurs motivationnels de l’action.MéthodeEn utilisant le paradigme des juges (étude 1) et le paradigme de l’identification (étude 2), les résultats plaident en faveur d’une normativité des besoins, tout au moins en ce qui concerne le besoin de cognition et d’évaluer.RésultatsLes résultats de la première étude montrent que les individus jugent plus favorablement des cibles présentant de fort besoin plutôt que de faible besoin et ce surtout dans des contextes sociaux à forte utilité sociale (c’est-à-dire le contexte professionnel en comparaison du contexte amical). Les résultats de la seconde étude mettent en évidence que lorsqu’il s’agit de répondre aux questionnaires type des besoins comme le ferait une personne ayant été préalablement bien ou mal évaluée, les participants obtiennent des scores plus élevés sur le besoin de cognition et d’évaluer dans le premier cas que dans le second. Les résultats concernant le besoin de clôture apparaissent plus mitigés.ConclusionLes résultats sont discutés dans une perspective socio-normative.