La création du master médiation, intervention sociale, solidarité (MISS) à l’université Toulouse-Le Mirail, seul master professionnel intégrant aujourd’hui en France, et de plein droit, les questions des « masculinités », est aussi l’occasion de penser les bases de la formation à la problématique genre et sexualités. Outre les connaissances académiques, qui — il faut le remarquer — sont la plupart du temps postérieures aux mouvements sociaux (mouvements féministes, antisexistes et LGBTi), cet article interroge le socle épistémologique sur lequel viennent se greffer les enseignements, et y prennent sens. En particulier, nous examinons comment développer une analyse non-androcentrique et non-hétéronormative qui intègre les hommes, le masculin et les diverses sexualités. Quels problèmes posent l’enseignement du genre par une non-femme (un homme).