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Que guérit-on en prenant en charge une dysfonction érectile ?

Auteurs : Grellet L, Faix A1
Affiliations : 1Service d’urologie-andrologie, clinique Beausoleil, 119, avenue de Lodève, 34070 Montpellier, France
Date 2011 Janvier, Vol 20, Num 1, pp 42-46Revue : SexologiesType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.sexol.2010.11.002
Article original
Résumé

ObjectifsLes représentations de la dysfonction érectile, les attentes, l’approche thérapeutique et le concept de guérison dépendent de l’angle du point de vue, selon que l’on est à la place du patient, de sa partenaire, du médecin référent, du sexologue ou du « psy ». Ainsi, il est pertinent de se demander si un soin qui ne tiendrait compte que du symptôme « dysfonction érectile », sans se préoccuper de ses éventuelles complications et conséquences, peut être considéré comme suffisant. Les objectifs de cette mise au point sont de répondre aux questions suivantes : quels sont les vecteurs de guérison, quelles sont les méthodes utilisées, quels sont les critères de suivi pertinents ?MéthodologieIl s’agit d’une revue de la littérature effectuée grâce à une recherche Medline sur les 15 dernières années, en utilisant les mots-clés suivants :erectile dysfunction,sexual response,impotence,sexual relationships and sexual satisfaction.DiscussionIl existe de nombreux articles traitant de ces sujets, en particulier concernant l’utilisation de médicament de la classe des IPDE5. Les études montrent que lorsque le traitement est efficace, après « guérison » de la dysfonction érectile, il y a normalisation des relations affectives, de la confiance et de l’estime de soi, qui est comparable à celle des patients sans dysfonction sexuelle. Mais parfois une approche thérapeutique adaptée, en complément des traitements médicamenteux, doit être envisagée. En effet, l’amélioration ou la guérison des dysfonctions sexuelles dépend bien sûr de leur sévérité, mais aussi des comorbidités et de leur interrelation réciproque avec la dysfonction érectile. Il convient de systématiquement penser aux complications somatiques, de rechercher des facteurs de risque organiques, en particulier urologiques, cardiovasculaires, métaboliques et hormonaux mais aussi la consommation de produits psycho-actifs, en particulier l’alcool, le tabac, et certaines drogues illicites. De même, des facteurs psychiques, parfois réactionnels à des évènements et facteurs de stress psychosociaux sont aussi fréquemment mis en évidence. Par conséquent, le concept de guérison va aussi concerner l’amélioration de la symptomatologie psychique, qu’elle soit consécutive à la dysfonction érectile ou qu’elle en soit à l’origine. Enfin, la dysfonction érectile peut s’accompagner de conflits conjugaux et le suivi de la dysfonction érectile devra tenir compte de l’évolution, voire de la résolution de ces conflits.ConclusionsLes données de la littérature montrent donc que guérir une dysfonction érectile, c’est restaurer une meilleure qualité de vie et ses différents facteurs, en particulier la santé physique et mentale, les relations affectives et conjugales, et les relations sociales. Ces objectifs sont plus ambitieux mais plus importants pour la qualité de vie des patients que de retrouver une satisfaction sexuelle ou une rigidité pénienne. Le concept de guérison est donc dépendant d’une approche thérapeutique globale.

Mot-clés auteurs
Dysfonction érectile; Satisfaction sexuelle; Relations sexuelles;
 Source : Elsevier-Masson
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Grellet L, Faix A. Que guérit-on en prenant en charge une dysfonction érectile ?. Sexologies. 2011 Jan;20(1):42-46.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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