ObjectifÉvaluer l’utilisation de fortes doses de fluconazole en monothérapie (1200 mg ou 800 mg) dans le traitement de la cryptococcose neuroméningée au cours du sida.Patients et méthodesÉtude rétrospective menée d’août 2008 à août 2011 à partir des dossiers de patients atteints de cryptococcose neuroméningée dans le service des maladies infectieuses et tropicales d’Abidjan. La létalité et les facteurs associés ont été analysés.RésultatsQuarante-six cas de cryptococcose neuroméningée (2,5 % des hospitalisations) ont été inclus. Le sex-ratio était de 1,2. L’âge médian était de 40,5 [35–47] ans. La symptomatologie était subaiguë (93,5 %). Les principaux symptômes cliniques étaient le syndrome méningé pur (65 %), la fièvre (100 %) ; 35 % des patients présentaient une méningo-encéphalite. Vingt et un patients (45,7 %) étaient naïfs d’antirétroviraux. Le fluconazole 1200 mg a été prescrit chez 29 (63 %) patients. La ponction lombaire soustractive a été effectuée chez 42 (91,3 %) patients. La létalité était de 50 %. Les facteurs prédictifs de la mortalité étaient la méningo-encéphalite et les ponctions lombaires soustractives.ConclusionLa létalité de la cryptococcose neuroméningée reste élevée malgré l’utilisation de fortes doses de fluconazole en monothérapie. Les ponctions lombaires soustractives contribuent à l’amélioration du pronostic.