ObjectifDéterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et mycologiques des candidoses vulvo-vaginales (CVV) dans une population tunisienne et d’évaluer les facteurs pré-disposants.Patients et méthodesDans cette étude rétrospective, 2160 prélèvements vaginaux étaient effectués durant une période de 2 ans (janvier 2014-décembre 2015). Elle a été réalisée au laboratoire de Parasitologie et Mycologie, Hôpital la Rabta en Tunisie. Pour chaque prélèvement, un examen direct et une culture sur milieu Sabouraud Chloramphénicol et Sabouraud Chloramphénicol Actidione ont été réalisés. L’identification d’espèce de levure a été faite par le test de chlamydosporulation et l’auxanogramme. Un questionnaire a été rempli précisant l’âge, les antécédents médicaux et chirurgicaux, les symptômes et les facteurs de risque. L’analyse statistique était réalisée par SPSS 16 utilisant le test de Khi2, P < 0.05 était considéré significatif.RésultatsDans 24.72% des cas, l’examen direct était positif montrant des levures et/ou pseudofilaments.Candida albicansa été l’espèce la plus fréquemment isolée (76.61%), suivie parC. glabrata(17.18%). La tranche d’âge la plus touchée était entre 25 et 34 ans. La leucorrhée était le symptôme le plus fréquent (72.25%) suivi de prurit vulvaire (63.23%), dyspareunie (32.25%) et brulure mictionnelle (24.92%). Seule la grossesse était corrélée avec la genèse des CVV.ConclusionLa CVV est relativement fréquente en Tunisie. Son diagnostic résulte de la confrontation des données anamnestiques, cliniques et mycologiques. La connaissance des facteurs de risque et leur correction serait nécessaire pour prévenir l’apparition de la CVV, particulièrement dans sa forme récurrente.