L’ostéoporose est une complication fréquente des hépatopathies chroniques. En association avec les risques déjà bien identifiés dans la population générale, certains facteurs de risque sont directement liés à la maladie hépatique elle-même (cholestase chronique, diminution de production de facteurs de croissance comme l’insulin-like growth factor-1, sarcopénie, malnutrition, surcharge en fer, etc.). Cette ostéodystrophie hépatique, d’origine multifactorielle, conduit à une augmentation du risque fracturaire, ce qui fait la gravité de l’atteinte osseuse. Les différentes maladies hépatiques, à des degrés divers, sont des circonstances fréquentes d’ostéoporose : hépatites virales, cholangite sclérosante primitive, cholangite biliaire primitive, cirrhose,non alcoholic fatty liver disease(NAFLD) etnon alcoholic steatohepatitis(NASH), la transplantation hépatique, l’hémochromatose. La prise en charge des patients comprend un dépistage (recueil des antécédents fracturaires, évaluation des facteurs de risque d’ostéoporose, mesure de la densité minérale osseuse), mais aussi une prise en charge thérapeutique adaptée devant être, elle aussi, multimodale. Celle-ci doit donc associer le contrôle de la maladie causale, mais également des apports recommandés en calcium, alimentaire si possible, le maintien d’un taux de 25 [OH] vitamine D supérieur à 30 ng/ml et l’emploi de médicaments anti-ostéoporotiques.