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Hépatite alcoolique aiguë sévère

Auteurs : Nguyen-Khac E, Chatelain D1, Houchi H2, Lloyd V2
Affiliations : 1Service d’anatomopathologie, CHU d’Amiens, 80054 Amiens, France2Inserm Eri 24 GRAP, Université Jules-Verne-Picardie (UPJV), rue des Louvels, 80000 Amiens, France
Date 2014 Juillet, Vol 9, Num 3, pp 1-9Revue : EMC - HépatologieType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1155-1976(14)59778-1
Pathologie du foie
Résumé

L’hépatite alcoolique aiguë sévère a une mortalité spontanée de 35 à 40 % au premier mois. Le diagnostic est évoqué en présence d’une consommation chronique et excessive d’alcool, un ictère récent, une insuffisance hépatique, une fonction discriminante de Maddrey supérieure ou égale à 32, puis confirmé par une histologie hépatique. Le traitement avec les corticostéroïdes ou la pentoxifylline est recommandé en première ligne, associé au soutien nutritionnel et à l’abstinence d’alcool. Les corticostéroïdes améliorent la survie à court et moyen termes. La réponse au traitement est jugée au septième jour par une baisse de la bilirubine ou un modèle de Lille inférieur à 0,56, permettant de prédire une survie supérieure par rapport aux patients non répondeurs. Pour les non-répondeurs, le switch en deuxième ligne avec la pentoxifylline est inefficace, ainsi que l’utilisation du système Mars®. Dans cette situation, la transplantation hépatique améliore très significativement la survie à six mois par rapport à un groupe témoin historique selon une étude pilote. D’autres essais thérapeutiques en première ligne ont montré l’inefficacité des antioxydants seuls, ainsi que l’usage des anti-TNF-α (anti-tumor necrosis factor-α). Ceux-ci sont même délétères, générant une surmortalité infectieuse chez les patients ayant une hépatite alcoolique sévère. L’association pentoxifylline–corticostéroïdes n’apporte pas de gain de survie. Une bithérapie corticostéroïdes plus N-acétylcystéïne (stratégie anti-inflammatoires plus antioxydants) améliore la survie à un mois et à deux mois par rapport aux corticostéroïdes seuls, représentant une option en traitement de première ligne.

Mot-clés auteurs
Hépatite alcoolique; Maddrey; Corticostéroïdes; N-acétylcystéine; Bithérapie; Pentoxifylline; Modèle Lille; GAHS score; MELD; Addiction alcool;
 Source : Elsevier-Masson
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Nguyen-Khac E, Chatelain D, Houchi H, Lloyd V. Hépatite alcoolique aiguë sévère. EMC - Hépatologie. 2014 Jui;9(3):1-9.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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