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Gynécomasties

Auteurs : Decoux-Poullot A-G1, Chignon-Sicard B2, Hufschmidt K2, Chevalier N1
Affiliations : 1Département d’endocrinologie, diabétologie et médecine de la reproduction, Hôpital de l’Archet 2, CHU de Nice, 151, route Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France2Service de chirurgie réparatrice - esthétique et main, Hôpital de l’Archet 2, CHU de Nice, 151 route Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France
Date 2018 Avril, Vol 15, Num 4, pp 1-14Revue : EMC - Endocrinologie – NutritionType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1155-1941(18)83586-7
Reproduction et croissance
Résumé

La gynécomastie est caractérisée par une hyperplasie non tumorale uni- ou bilatérale du tissu glandulaire mammaire chez l’homme. C’est une situation très fréquente puisqu’elle concerne environ deux tiers des hommes au cours de leur vie. Considérée comme physiologique en période néonatale, à la puberté et chez l’homme âgé, elle reflète un déséquilibre de la balance entre l’influence stimulatrice des estrogènes et l’influence inhibitrice des androgènes sur le tissu mammaire de l’homme, au profit de l’influence estrogénique. Son diagnostic est avant tout clinique, et l’examen permet d’éliminer facilement les diagnostics différentiels, dont le plus redouté reste le cancer du sein. Les étiologies sont nombreuses et variées : pathologies générales, pathologies hormonales congénitales ou acquises, iatrogénie, etc. Les médicaments et toxiques sont imputés dans 10 à 25 % des cas de gynécomasties. L’enquête étiologique est indispensable car la gynécomastie peut être le symptôme révélateur d’une pathologie pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elle nécessite notamment la réalisation d’un bilan hormonal explorant l’axe gonadotrope (hormone folliculo-stimulante [FSH],luteinizing hormone[LH], testostérone totale, estradiol) et comprenant également un dosage de l’hormone chorionique gonadotrope humaine (hCG), de la prolactine, un bilan rénal, hépatique et thyroïdien. Le recours à l’échographie testiculaire doit être facile compte tenu de sa grande sensibilité dans le diagnostic de tumeurs infracliniques. Ce bilan permet de préciser le mécanisme physiopathologique en cause et, le cas échéant, de proposer une prise en charge thérapeutique, idéalement étiologique, à défaut symptomatique, qu’elle soit pharmacologique ou le plus souvent chirurgicale.

Mot-clés auteurs
Gynécomastie; Hypertrophie mammaire; Balance estrogènes/androgènes; Aromatisation; Hypogonadisme; Chirurgie;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Decoux-Poullot A-G, Chignon-Sicard B, Hufschmidt K, Chevalier N. Gynécomasties. EMC - Endocrinologie – Nutrition. 2018 Avr;15(4):1-14.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/10/2019.


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