Le tissu osseux est en perpétuel renouvellement tout au long de la vie, remodelage osseux nécessaire pour réparer les microlésions inhérentes aux contraintes qu’il subit. Ce remodelage est en grande partie tributaire des apports nutritionnels, et ce afin de conserver un os de qualité et de limiter la perte osseuse liée à l’âge. Le parti pris de privilégier ici l’approche par type de régime semble plus pertinent et mieux correspondre aux habitudes alimentaires réelles. Un poids trop faible est plutôt négatif, tandis que la masse maigre, c’est-à-dire les muscles, a un effet positif sur la densité osseuse. Le régime méditerranéen, les apports importants en fruits et légumes, ont montré leur intérêt pour le maintien d’un os de qualité et la prévention de l’ostéopénie liée à l’âge, par la richesse de leur contenu en fibres, vitamines et antioxydants. Les végétariens ne semblent pas être plus fragiles dès lors que leur régime contient des protéines animales. Ainsi, la consommation de produits laitiers peut fournir 30 % des protéines indispensables, jusqu’à 50 % du calcium nécessaire, et serait assortie d’une baisse de l’incidence des fractures du col fémoral. Chez les sujets âgés, l’absorption des protéines est abaissée, mais est améliorée par un régime protéique dit « pulsé ». L’obésité, le diabète et l’hyperglycémie sont néfastes pour l’os, les apports trop élevés en sucres et fructose dans les denrées industrielles étant en cause. En revanche, les apports insuffisants en acides gras peuvent être nocifs car induisant une « lipogenèse de novo » aux effets délétères. La vitamine D, enfin, est surtout apportée par le rayonnement ultraviolet et la supplémentation, car les déficiences sont très fréquentes. Des essais d’intervention sont plus que jamais nécessaires, avec de nouveaux champs d’investigation comme celui du microbiote.