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Hormone somatotrope

Auteurs : Lahlou N1, Roger M
Affiliations : 1Biologie hormonale, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, 82, avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris, France
Date 2006, Vol 3, Num 2, pp 1-16Revue : EMC - Endocrinologie – NutritionType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S1155-1941(06)38684-2
Résumé

L'hormone somatotrope ou hormone de croissance (growth hormone[GH]) est un polypeptide de 191 aminoacides sécrété par les cellules somatotropes de l'antéhypophyse selon un régime pulsatile, comme le sont les autres hormones hypophysaires. On discute encore de l'importance respective, comme déterminants de la pulsatilité, des deux principaux peptides régulateurs d'origine hypothalamique, la somatolibérine (ou GHRH) et la somatostatine. Le taux de sécrétion, évalué par la mesure des concentrations intégrées sur 24 heures, est compris entre 500 et 1 000 ng/min/ml chez l'adulte jeune. Il varie en fonction de l'environnement hormonal et diminue avec l'âge. Dans le sang, la GH circule en partie liée à une protéine de liaison (GH-binding protein) qui résulte du clivage enzymatique du domaine extracellulaire du récepteur de la GH et appelé pour cela récepteur circulant. Plusieurs mutations du récepteur ont été décrites responsables du nanisme type Laron, où le récepteur circulant est absent ou incapable de lier la GH circulante. Les effets de la GH sur la croissance ne sont que l'aspect le plus spectaculaire de son action biologique, qui s'exerce sur tous les métabolismes et sur toutes les cellules somatiques. Il existe une très forte relation de la GH avec le métabolisme énergétique, notamment les taux circulants des substrats énergétiques comme le glucose et les acides gras, et même avec la simple prise alimentaire : la ghréline, un stimulateur puissant de la sécrétion de GH est certes produite par l'hypothalamus, mais surtout par l'estomac. La plupart des effets biologiques de la GH, et tout particulièrement la promotion de la croissance osseuse, s'exercent grâce à la médiation d'un facteur sécrété notamment par les hépatocytes, la somatomédine C ouinsulin-like growth factor-1(IGF-1). La concentration sérique de l'IGF-1 est de ce fait un bon index de l'activité somatotrope. L'évaluation en routine de la sécrétion de l'hormone de croissance fait appel à des épreuves de stimulation agissant sur les mécanismes régulateurs centraux, car en dehors de l'acromégalie, une concentration isolée a peu de valeur diagnostique. La mesure des concentrations sériques est réalisée grâce à des immuno-essais dont la standardisation n'est pas encore parfaite du fait de l'hétérogénéité des étalons de référence. Le dernier étalon distribué par l'OMS est une hormone recombinante identique aux hormones de croissance utilisées en thérapeutique, ce qui dans un proche avenir réduira les discordances entre immuno-essais et rendra la vie plus facile aux cliniciens et aux experts chargés d'établir les indications aux traitements substitutifs par l'hormone de croissance.

Mot-clés auteurs
Somatotropine; Hormone de croissance; Somatolibérine; GH-RH; Somatostatine; Somatomédine C;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Lahlou N, Roger M. Hormone somatotrope. EMC - Endocrinologie – Nutrition. 2006;3(2):1-16.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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