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Ontogenèse de la sécrétion des hormones stéroïdes pendant la vie fœtale et néonatale

Auteurs : Saez José M, Habert RenéDate 2001, Vol 12, Num 3, pp 1-13Revue : EMC - Endocrinologie – NutritionType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S1155-1941(19)30057-5
Résumé

Les deux tissus stéroïdogènes, gonades et cortex surrénal, dérivent au moins en partie d'un primordium corticogénital localisé dans la partie antérieure du mésonéphros. Ce primordium se sépare en deux populations cellulaires distinctes: une partie contient les cellules germinales primordiales (CGP), d'origine extraembryonnaire, et forme l'ébauche gonadique qui est d'abord identique dans les deux sexes; l'autre partie, dépourvue de CGP, forme l'ébauche surrénalienne.Chez les primates, homme compris, le cortex surrénalien fœtal est formé de trois zones. La zone externe, zone définitive, aussi appelée néocortex ou zone permanente, sert de réservoir de cellules-souches. Son activité stéroïdogène, synthèse de minéralocorticoïdes, commence tardivement. Cette zone est l'équivalente de la zone glomérulée de la surrénale adulte. La zone de transition, qui se développe surtout dans la deuxième partie de la vie fœtale, est capable de synthétiser du cortisol. Son développement et sa fonction sont dépendants de l'« adrenocorticotrophic hormone » (ACTH); elle est l'équivalente de la zone fasciculée. La zone interne ou zone fœtale représente 80 à 90% de la glande. Le développement et la fonction de cette zone, équivalente de la zone réticulée de la surrénale adulte, sont, au moins pendant le premier tiers de la gestation, indépendants de l'ACTH. Chez l'homme, ces cellules synthétisent à partir de la 7-8esemaine des stéroïdes Δ5, lesquels sont transformés dans le placenta, d'abord en androgènes, puis en œstrogènes. La sécrétion de stéroïdes par la zone fœtale augmente progressivement pour atteindre 200 mg/j en fin de grossesse.Chez le fœtus femelle, l'ébauche gonadique se différencie tardivement en ovaire. Son activité stéroïdogène est faible, mais est présente avant et après la différenciation ovarienne. Chez le fœtus mâle, des cordons séminifères se forment très précocement par différenciation des cellules de Sertoli sous l'influence du gène « sex determining region » Y (SRY). Puis des cellules de Leydig fœtales, différentes des cellules de Leydig adultes, se différencient à partir de cellules mésenchymateuses et produisent des quantités importantes d'androgènes responsables de la masculinisation du fœtus. La différenciation des cellules de Leydig fœtales ne dépend pas de leur sexe génétique, mais probablement d'un contrôle sertolien qui pourrait agir en inhibant l'expression de Wnt4. Malgré la présence d'hormone chorionique gonadotrope chez l'homme et son absence chez le rat, l'importance des hormones gonadotropes dans la différenciation et/ou l'activité des cellules de Leydig fœtales montre les mêmes caractéristiques dans ces deux espèces, avec une phase initiale indépendante des hormones gonadotropes, suivie d'une phase de dépendance absolue.

Mot-clés auteurs
surrénale; gonades; ontogenèse; hormones stéroïdes; sécrétion; fœtal; cellules de Leydig;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Saez J, Habert R. Ontogenèse de la sécrétion des hormones stéroïdes pendant la vie fœtale et néonatale. EMC - Endocrinologie – Nutrition. 2001;12(3):1-13.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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