En France, la qualité de l’air ambiant est surveillée depuis plusieurs décennies et les principaux polluants suivis font l’objet de valeurs-limites qui s’imposent à tous les pays de l’Union européenne. Des mesures techniques et réglementaires ont permis d’importants progrès mais certains polluants tels que les oxydes d’azote, l’ozone et les particules posent encore des problèmes avec des impacts sanitaires avérés, à court et long termes. Dans ce contexte, un « plan particules » a été défini pour agir sur les principales sources d’émissions et obtenir une réduction de 30 % des concentrations atmosphériques en particules fines. S’agissant de la qualité de l’air dans les espaces clos, qui gouverne très largement notre exposition aux polluants atmosphériques, les préoccupations sont plus récentes et les connaissances plus fragmentaires. La nécessité de disposer de données représentatives, pour l’ensemble du territoire, a conduit à la création en 2001 de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, missionné par les pouvoirs publics pour collecter des valeurs d’exposition dans les principaux lieux de vie : logements, locaux scolaires et préscolaires, installations sportives et bureaux. Parallèlement, afin de pouvoir interpréter les résultats des campagnes de mesures, des valeurs-guides et valeurs-repères d’aide à la gestion ont été élaborées pour des polluants prioritaires. Enfin, dans le cadre du second plan national santé environnement plusieurs actions sont programmées pour limiter les émissions des sources intérieures (étiquetage des matériaux, interdiction de composés cancérogènes, etc.), accompagner les personnes sensibles, concilier économie d’énergie et qualité de l’air intérieur et enfin développer une surveillance périodique dans certains établissements ouverts au public.