La fréquence des maladies glomérulaires est accrue dans la population âgée, malgré un dépistage moins rigoureux et une pratique plus retenue de la biopsie rénale que chez les plus jeunes. La glomérulonéphrite extramembraneuse est la cause la plus fréquente de syndrome néphrotique. Les angéites microscopiques glomérulaires acquièrent, sous l'aspect clinique de glomérulonéphrite rapidement progressive, une incidence notable. La néphropathie du diabète type 2 subit une expansion explosive dans le Nord et le Nord-Est de l'Europe et l'Est de la France, elle est en passe dans ces régions de devenir la cause première de l'insuffisance rénale terminale. Les dépôts glomérulaires d'immunoglobulines monoclonales et l'amylose AL, grâce à l'examen en microscopie électronique, sont démembrés en entités morphologiques variées recouvrant sans doute des mécanismes différents. Les néphropathies interstitielles aiguës secondaires à un phénomène immunoallergique sont la conséquence des traitements nombreux nécessaires aux personnes âgées. Les atteintes interstitielles chroniques d'origine toxique peuvent être la rançon de la prise au long cours de médicaments néphrotoxiques ou du contact prolongé avec des toxiques industriels. Le traitement plus précoce et efficace des affections urologiques devrait raréfier les lésions interstitielles rénales dont elles étaient responsables.