ContexteLe recours au diagnostic précoce du VIH est tardif dans notre contexte aux ressources limitées, malgré l’existence des facilités et des opportunités diagnostiques. L’étude avait pour objectif d’identifier les facteurs susceptibles d’influencer le retard diagnostique du VIH chez les nourrissons.MéthodologieUne revue des dossiers médicaux des enfants des mères séropositives au VIH a précédé une enquête sur les facteurs explicatifs du recours tardif au diagnostic précoce. Nous avons interrogé les mères des sujets âgés de 6 semaines à 24 mois, ainsi que les personnels assurant les consultations prénatales et les accouchements au centre pédiatrique et la maternité principale de Yaoundé.RésultatsSur 336 enfants éligibles pour une PCR, seuls 176 (52,39 %) en avaient bénéficié à 6 semaines. Bien que 98,2 % des 140 mères interviewées reconnaissaient la nécessité d’un diagnostic précoce, moins de la moitié (47,9 %) indiquaient le moment approprié pour sa réalisation. En outre, seules deux tiers des mères (67,1 %) étaient informées du test. Certains personnels ne maîtrisaient pas la période précise du diagnostic, bien qu’ils aient tous été formés en PTME. Les principales raisons du retard diagnostique du VIH étaient l’ignorance du statut VIH de la mère, le manque de moyens financiers, le refus et la peur du conjoint.ConclusionLa performance du diagnostic précoce passerait par l’amélioration de l’information des femmes et de leur conjoint sur les piliers de la PTME. Il est nécessaire de renforcer les connaissances et pratiques du personnel assurant les CPN et les accouchements à travers une supervision formative.