Cette étude fait le bilan de la prise en charge dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH/sida (PTME) à l’hôpital de Bè de Lomé, centre national de référence en PTME.Patients et méthodeUne étude longitudinale de type cohorte de janvier 2004 à décembre 2007 a été réalisée sur 322 enfants suivant la PTME pour recueillir les caractéristiques de ces enfants et de leurs parents.RésultatsLes mères avaient un âge moyen de 28,5 ans. Le statut sérologique des pères était inconnu dans 51,5 %, les couples étaient sérodifférents dans 10,9 %. La prophylaxie à la névirapine a été administrée chez 96,3 % mères et chez 99,4 % nouveau-nés ; la rupture prématurée des membranes a constitué le principal facteur de risque de TME (34,6 %) chez les mères. L’allaitement maternel exclusif avec ablactation à quatre mois a été réalisé chez 41 % des enfants. Seuls 4,7 % d’allaitement artificiel ont été menés à terme sur les 58,7 % optés par les mères à la naissance. Les infections respiratoires aiguës (38,5 %), le paludisme (36,9 %) et la candidose buccale (12,4 %) ont été les principales pathologies observées au cours du suivi. La TME du VIH1 à 18 mois a été de 9 % (14,58 % sous allaitement maternel ; 5,85 % sous substituts lactés ;p < 0,03).ConclusionL’efficacité de la stratégie nationale de PTME repose sur le bon suivi de son protocole. Le passage cependant à une triprophylaxie, la sécurisation de l’alimentation du nourrisson et le diagnostic précoce permettront de mieux réduire cette TME du VIH/sida.