IntroductionNous rapportons l’histoire d’une institutrice âgée de 52 ans, qui le 8 septembre 2015, dans un ciel bleu présente un vertige vrai, violent, positionnel avec nausées et vomissement. Considéré comme un vertige paroxystique bénin, un traitement par kinésithérapie vestibulaire est instauré et va l’améliorer partiellement, mais il sera rapidement arrêté vu l’apparition d’un « Pusher syndrome » droit de score SCP 3 en position debout, sans trouble moteur ou sensitif avec une verticale visuelle subjective normale.MéthodesLes bilans ORL, ophtalmologique, neurologique, radiologique (scanner et IRM) et électrophysiologiques (EEG, PES et PEA) normaux, nous ont conduits dans un premier temps au diagnostic de dysplasticité sur kinésithérapie vestibulaire inappropriée. Une rééducation par bio-feedback visuel, associée dans un deuxième temps à des vibrations du moyen fessier droit ont amélioré partiellement la latéropulsion, en 3 mois. En mars 2016, lors de la reprise du travail, le « Pusher syndrome » va récidiver bruyamment. Un trouble d’un référentiel est alors activement recherché et la prise en considération d’une malocclusion dentaire asymptomatique sera retenue et argumentée par l’amélioration posturographique de la latéropulsion lors de la mise en place de compresses intrabuccales.RésultatsRéférée finalement en stomatologie, des orthèses de corrections progressives ont gommé à elles seules en quelques semaines ses troubles fonctionnels et normalisé son stabilogramme. À un an, la patiente reste asymptomatique.ConclusionCette observation nous rappelle qu’une malocclusion dentaire asymptomatique peut être à l’origine d’une instabilité fonctionnelle parfois importante, allant même jusqu’à mimer un « Pusher syndrome ».