IntroductionEn stéréophotogrammétrie optoélectronique, les angles articulaires et planaires sont obtenus à partir des marqueurs placés sur le sujet. Dans la réalité clinique (âge, pathologies…), répondre aux exigences de placement d’un modèle de segmentation du pied n’est pas toujours chose aisée. Le choix d’un modèle (Rizzoli, Oxford, Milwaukee, Heidelberg, Mac Williams, L.A.B.O.) masque la similitude des sets de marqueurs utilisés. Notre modèle a donc été optimisé afin de permettre le calcul de ces angles en fonction des marqueurs présents (liés à la taille et aux déformations du pied) et de répondre à la question posée. Cette approche permet également la comparaison de certains de ces modèles.Matériel et méthodesCe set comprend un cluster et seize marqueurs placés sur les repères anatomiques du pied. Il s’intègre à un modèle complet de la marche et auPlug-in-Gait. Les trajectoires de marqueurs ont été enregistrées par 8 caméras T40s (VICON). Les angles articulaires et planaires des patients sont comparés à deux bases de données normatives : l’une à partir d’un groupe contrôle de 25 adultes et l’autre de 17 enfants, tous asymptomatiques. Chaque sujet a réalisé une acquisition statique et cinq marches.RésultatsPour exemple, chez l’adulte, l’arche longitudinale médiale est calculée en statique et lors de la phase d’appui selon :– Rizzoli : statique : 136° (9°) ; dynamique : 138° (8°) ; ROM : 4° (2°) ;– Heidelberg : statique : 144° (8°) ; dynamique : 144° (7°) ; ROM : 4° (2°) ;– clinique : statique : 158° (8°) ; dynamique : 157° (8°) ; ROM : 5° (3°).Discussion–conclusionOpter pour une approche « set de marqueurs » plutôt que modèle-dépendant permet plus de souplesse dans la description de la cinématique multisegment du pied. Constituer une base de données normatives « multimodale » est une de nos options future.