Bilan 1998 du centre agréé de nutrition parentérale à domicile pour l'adulte en Île-de-France
Auteurs : Vahedi K1, Gomez-Joly F1, Bogaert C1, Roux D2, Leverge R2, Messing BLe but de cette enquête rétrospective a été de rapporter l'activité annuelle d'un centre agréé de nutrition parentérale à domicile. La cohorte de 78 patients, dont 19 inclus en 1998, était composée de patients avec insuffisance intestinale « maligne » (14 %) ou « bénigne mais chronique » (86 %) ayant un syndrome de grêle court dans 64 cas (82 %). Au 31 décembre 1998, dix patients (13 %) avaient été sevrés de la nutrition parentérale, 12 étaient décédés (15 %), dont 7 des 11 patients avec insuffisance intestinale maligne, et 56 (72 %) restaient dépendants de la nutrition parentérale depuis en moyenne 47 mois (1-248). Aucun décès n'a été secondaire à la nutrition parentérale. La majorité des patients de la cohorte était autonome pour la réalisation de la nutrition parentérale à domicile (60 %) et recevait une nutrition parentérale par cathéter tunnelisé à embout externe (72 %), aucun apport lipidique calorique (62 %) et à une alimentation orale non limitée (71 %). L'incidence des complications (n = 73) reliées au cathéter a été de 1,17 par année cathéter, dont 70 % de complications septiques. Ces dernières ont été trois fois moins fréquentes (p < 0,001) chez les patients autonomes que chez les non autonomes. La durée cumulée de ré-hospitalisation a été en moyenne de un mois par année de nutrition: elle a été expliquée pour 25 %, 35 % et 40 % respectivement par les complications reliées au cathéter, la nécessité de réaliser des bilans et les autres complications incluant celles de la maladie causale; elle a été deux fois plus grande pour la classe maligne que pour la classe bénigne, et deux fois moins grande passé la deuxième année de nutrition parentérale (p < 0,005).