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Que mange les patients avec syndrome de grêle court en vie réelle ?

Auteurs : Boehm V, Bettolo J, Biliauws L, Hutinet C, Joly FDate 2020 Avril, Vol 34, Num 1, pp 60-61Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/j.nupar.2020.02.373
P133
Résumé

Introduction et but de l’étudeLa prise en charge diététique des patients avec syndrome de grêle court (SGC) est essentielle pour réduire la dépendance à la nutrition parentérale (NP). On retrouve dans les guidelines de l’ESPEN des recommandations diététiques spécifiques. Notre objectif était d’évaluer sur une cohorte de patients adultes les apports alimentaires qualitativement et quantitativement en vie réelle.Matériel et méthodesIl s’agit d’une étude prospective incluant des patients adultes atteints de SGC qui ont consulté de manière consécutive en hôpital de jour entre 02/2018 et 05/2018. Deux groupes ont été distingués ; patients avec jéjunostomie nécessitant la consommation de solutions de réhydratation orale (SRO) et une répartition des nutriments sous forme de 20–30 % de protides (P), 40-50 % de glucides (G) et 40 % de lipides (L) et les patients avec côlon en continuité du grêle avec une répartition sous forme de 20–30 % de P, 50–60 % de G et 20–30 % de L. Soixante neuf patients (H: 39 %; F:61 %), âgés en moyenne de 58,8 ans (± 19,4) ont été inclus. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 22,6 kg/m2(± 5,1). La longueur moyenne restante d’intestin grêle était de 99,4 cm (± 54,4 cm). Un total de 39 patients (49 %) nécessitaient une NP. Les ingesta ont été évalués à partir d’un calendrier alimentaire sur 3 jours. Les apports caloriques oraux (G, P et L), la consommation de SRO et la quantité de fibres ont été analysés. Une comparaison a été réalisée avec les guidelines de l’ ESPEN en fonction du type anatomique des patients se basant sur la prise de SRO et la répartition des nutriments.Résultats et analyse statistiqueParmi les patients en jéjunostomie (n = 15), 6 avaient une prise régulièrement de SRO avec un apport moyen de 9 041 ± 3 572 ml/semaine. La répartition des nutriments étaient de 16,9 % pour les P, 57 % pour les G et 35 % pour les L avec un apport en fibre de 12,5 ± 3,5grammes. Chez les patients avec anastomose jéjunocolique et jejunoiléocolique (n = 64), la répartition était de 15 % de P, 51,5 % de G et 33 % de L avec 13,3 ± 4,3 g de fibres. On constate dans les 2 groupes un apport protidique qui reste faible et surtout une répartition des nutriments proche de celle du sujet. Il n’y a pas d’augmentation de l’apport glucidique et réduction des apports lipidiques chez les patients en anastomose jéjunocolique comme recommandé par les guidelines (Tableau 1).ConclusionAu sein d’une cohorte importante de SGC, les patients avaient le même profil d’ingesta qualitativement et quantitativement en macronutriments quel que soit leur montage digestif. Néanmoins, 40 % des patients avec jéjunostomie avaient un apport régulier en SRO. Cela est probablement dû à un engagement majeur des diététiciennes. Il reste beaucoup de travail pour tenter améliorer l’observance et l’acceptation de ces modifications diététiques au cours du SGC.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Boehm V, Bettolo J, Biliauws L, Hutinet C, Joly F. Que mange les patients avec syndrome de grêle court en vie réelle ?. Nutrition clinique et métabolisme. 2020 Avr;34(1):60-61.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 19/02/2021.


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