DisciplineExpérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires.Introduction et but de l’étudeLes mécanismes expliquant le gain de poids ont été très étudiés ces dernières années. Les stéroïdes et notamment les œstrogènes ont été montrés comme jouant un rôle important dans les processus de régulation du stockage et déstockage lipidique. Différentes stratégies sont reconnues comme permettant le gain ou la perte de poids mais il existe une variabilité interindividuelle de réponse à ces stratégies. Nous avons émis l’hypothèse que l’expression des récepteurs aux œstrogènes (ERα et ERβ) serait dépendante de cette sensibilité interindividuelle à répondre aux stratégies de modulation pondérale.ObjectifLe but de cette étude était d’une part d’évaluer l’effet de deux régimes alimentaires (chow vs HFHS) sur la sensibilité à prendre du poids, l’expression des ERs et la tolérance au glucose, d’autre part d’évaluer l’effet de stratégies de perte de poids (adaptation nutritionnelle vs activité physique) sur la sensibilité à perdre du poids, l’expression des ERs et la tolérance au glucose.Matériel et méthodesDans la première phase de ce projet, 15 rats mâles Wistar ont été soumis à 16 semaines de régime HFHS et 15 rats ont suivi un régime standard. Les rats ont été analysés en fonction de leur capacité à prendre du poids (ob-prone vs ob-résistant). Dans la deuxième phase de l’étude, 45 rats rendus obèses suite à un régime HFHS ont été soumis à différentes stratégies de perte de poids (adaptation nutritionnelle vs activité physique) pendant 8 semaines. Les rats ont été analysés en fonction de leur capacité à perdre du poids (répondeurs vs non-répondeurs).Tous les rats ont été soumis à un test oral de tolérance au glucose avant sacrifice ainsi qu’à une analyse de la composition corporelle par DXA. L’expression d’ERα et ERβ a été évalué dans différents tissus adipeux et dans le gastrocnemius par western blot.Résultats et analyse statistiquePhase 1, les rats « ob-prone » avaient une AUC pour l’insuline supérieure au groupe « ob-résistant ». L’expression d’ERβ était également augmentée dans le tissu adipeux péri-rénal des rats « ob-prone ». Dans la deuxième phase de notre étude, l’expression d’ERβ était augmentée chez les « répondeurs » aux différentes stratégies de perte de poids.ConclusionNotre équipe a déjà démontré que l’expression d’ERα était impactée par les modifications de régime nutritionnel, cette nouvelle étude montre que l’expression d’ERβ dans le tissu adipeux est associée à la variabilité interindividuelle de prendre ou perdre du poids[1–3].