DisciplineExpérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires.Introduction et but de l’étudeIl existe cinq modalités gustatives. Cependant, des preuves irréfutables récentes suggèrent qu’il pourrait y avoir une modalité gustative, destinée à la perception orosensorielle des lipides alimentaires. Les cellules gustatives, localisées dans les papilles linguales, expriment des récepteurs de goût du gras tels que CD36 et GPR120. Notre laboratoire a démontré que les agents paracrines, tels que le GLP-1, connus pour être libérés par les cellules pancréatiques, sont également libérés par les cellules des papilles gustatives et modulent la perception et la préférence des lipides alimentaires.Matériel et méthodesLes expériences ont été réalisées sur les cellules gustatives humaines, immortalisées au sein de notre laboratoire. Les ARNm codant le récepteur de la ghréline (GSH-R) ont été étudié par la technique du RT–PCR. La signalisation calcique a été étudiée, en utilisant la sonde fluorescente Fura-2/AM, sur ces cellules gustatives. Les dosages de la ghréline, dans le surnageant de cellules gustatives, ont été effectué par le kit (Millipore).Résultats et analyse statistiqueDans la présente étude, nous avons détecté les ARNm codant pour la synthèse de la ghréline et de son récepteur (GSH-R) dans les cellules des papilles gustatives humaines. Nous avons observé que la ghréline induisait la signalisation du Ca2+via son récepteur dans ces cellules gustatives humaines. En outre, la signalisation calcique, déclenchée par un acide gras à longue chaîne, à savoir l’acide linoléique, était modulée par la ghréline exogène.ConclusionDans ce rapport, nous démontrons, pour la première fois, que la ghréline, sécrétée par les cellules gustatives, peut interagir avec la perception orosensorielle des lipides alimentaires.