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Validation de l’outil EPA® chez les patients en phase palliative d’un cancer : résultats de l’étude ALIM-K

Auteurs : Grodard G1, Royer-Garabige V2, Anota A3, Bouleuc C4, Aubry R5
Affiliations : 1Diététique/CIC Inserm 1431, CHRU Besançon, Besançon2Diététique et réadaptation fonctionnelle, institut Curie, Paris3Unité de méthodologie et de qualité de vie en cancérologie, CHRU Besançon, Besançon cedex
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Date 2019 Mars, Vol 33, Num 1, pp 11-11Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/j.nupar.2019.01.234
CO14
Résumé

DisciplineClinique.Introduction et but de l’étudeL’outil d’évaluation de la prise alimentaire EPA®est recommandé depuis 2012 en cancérologie[1,2]. Mais, s’il est indiqué pour le dépistage précoce et systématique de la cachexie chez les patients ambulatoires et hospitalisés[3,4], il n’existe pas de données démontrant son intérêt en soins palliatifs, qui plus est chez les personnes en phase avancée de cancer. Les résultats de l’étude ALIM-K (essai prospectif, multicentrique, contrôlé randomisé, évaluant l’efficacité de la nutrition parentérale sur la qualité de vie et la survie globale chez des patients en phase palliative d’un cancer[5]) permettent d’en discuter l’intérêt dans ces contextes.Matériel et méthodesALIM-K incluait des patients dénutris. Une consultation diététique a été réalisée à l’inclusion. L’EPA®était recueillie en plus d’une évaluation desingesta(rappel des 24 h), des besoins énergétiques (Harris&Benedict) et protéiques (1,2 g/kg/j). La passation d’un questionnaire alimentaire a permis de recueillir l’EPA®au cours du temps : entre j1 et j60 et j60 jusqu’au décès. Une analyse descriptive a été réalisée. La corrélation entre l’EPA®et la différence entre besoins énergétiques et apports réels ont été étudiées. Idem avec la différence entre besoins protidiques et apports réels. Ces analyses ont été complétées par un modèle de régression linéaire.Résultats et analyse statistiqueAu total, 111 patients ont été inclus sur une période de 5 ans dans 13 CHU et centres anticancéreux français. Parmi eux, 109 ont bénéficié d’une consultation diététique au début de l’étude (entre j-7 et j28). Les besoins énergétiques théoriques étaient en moyenne de 1864,4 kcal/j (SD = 326,5) et l’estimation quantitative desingestaétait en moyenne de 991,1 kcal/j (SD = 489,7). L’estimation des besoins protidiques était en moyenne de 71,3 g/j (SD = 17,76) et la part protéique desingestaétait en moyenne de 37,6 g (SD = 21,8). La corrélation entre EPA®et la différence entre besoins et apports énergétiques réels était de 0,56 (p < 0,001). La corrélation entre EPA®et la différence entre besoins protidiques et apports réels étaient de 0,48 (p < 0,001). Le modèle de régression a permis de valider l’outil.ConclusionL’outil EPA®est une méthode fiable d’identification de la sous-consommation alimentaire (en terme d’énergie globale et de protéines) chez les patients atteints d’un cancer en phase avancée. Cet outil a toute sa place dans la prise en soin nutritionnelle de ces malades.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Grodard G, Royer-Garabige V, Anota A, Bouleuc C, Aubry R. Validation de l’outil EPA® chez les patients en phase palliative d’un cancer : résultats de l’étude ALIM-K. Nutrition clinique et métabolisme. 2019 Mar;33(1):11-11.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 24/03/2019.


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