Objectif et méthodeLe plan obésité a permis la création en France de 37 Centres Spécialisés de l’Obésité (CSO) en 2012 pour assurer une double mission, la prise en charge pluridisciplinaire de l’obésité sévère ou complexe et l’organisation des filières de soins dans les régions. Ce rapport fait le bilan des trois premières années de fonctionnement des CSO, à partir des données recueillies par l’observatoire national des CSO (oNCSO), mis en place par la Direction Générale de l’Hospitalisation et de l’Offre de Soins.RésultatsLe bilan était globalement positif pour l’accès aux examens paracliniques, même si tous les CSO ne disposaient pas d’absorptiomètre biphotonique (DEXA) ou de calorimétrie. Les CSO développaient d’emblée des liens avec les 12 secteurs de prises en charge étudiés par l’oNCSO, avec quelques points faibles dont la psychiatrie. L’enquête ne permettait pas de faire le point sur les effectifs réels des CSO, au vu du nombre important de données aberrantes. Tous les CSO répondants déclaraient avoir des programmes d’éducation thérapeutique orientés vers les obèses pour les filières médicale, chirurgicale et pédiatrique. L’activité des CSO en médecine, chirurgie, gynécologie obstétrique et pédiatrie était hétérogène. En 2014, environ 25 à 30 % de l’ensemble des interventions de chirurgie bariatrique étaient en France pratiqués dans les CSO. En moyenne les CSO recevaient environ 2500 patients adultes sévèrement obèses en consultation ou en hospitalisation de jour pour la filière médicale. Les résultats suggéraient une certaine fragilité des filières de gynécologie obstétrique et des filières pédiatriques.ConclusionCette enquête déclarative, malgré de nombreuses limites, montre cependant que les CSO ont pris d’emblée une place importante dans le système de soins français.