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Obésité et habitudes alimentaires de la population adulte constantinoise

Auteurs : Dalichaouch S, Abadi N1
Affiliations : 1Laboratoire de génétique et biologie moléculaire, université de Constantine, Constantine, Algérie
Date 2016 Septembre, Vol 30, Num 3, pp 274-274Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/j.nupar.2016.09.122
P243
Résumé

Introduction et but de l’étudeL’obésité existe dans tous les pays du monde. Sa prévalence, particulièrement élevée dans certains pays industrialisés, augmente également dans les pays en voie de développement. En Algérie comme dans les pays en transition nutritionnelle, le surpoids et l’obésité sont en augmentation. L’obésité résulte d’un déséquilibre énergétique provoqué par la modification des habitudes alimentaires. Et pourtant, aucun régime n’a aujourd’hui apporté de solution efficace et durable aux problèmes d’obésité. La maîtrise du surpoids passe par la prise en compte simultanée de la quantité mais aussi de la qualité de notre alimentation. Ce travail a étudié les taux de surpoids et d’obésité et les modèles de consommation d’aliments des adultes constantinois âgés de 18 ans et plus.Matériel et méthodesUne enquête descriptive transversale avec échantillonnage en grappe nous a permis d’estimer la prévalence de l’obésité et de déterminer les habitudes alimentaires d’un échantillon de 1143 adultes constantinois.Résultats et analyse statistiqueLe poids moyen des adultes obèses était de 92,1 ± 3,8 kg pour une taille moyenne de 168,2 ± 1,9 cm. En 2012, les taux de surpoids et d’obésité des adultes étaient élevés. Il en ressort que la prévalence de l’obésité était de 30,9 %, elle était de 20,8 % chez les hommes et 38,3 % chez les femmes. Notons cependant que le sex-ratio H/F était déséquilibré, il est de 0,70. Ces taux plus élevés chez les femmes peuvent être partiellement expliqués par l’apport calorique plus élevé des femmes, en dépit de besoins énergétiques identiques, selon la taille, le poids, l’âge et l’activité physique. La majeure partie des calories excédentaires sont consommées sous forme de collations et proviennent des aliments gras et sucrés. Environ 64,4 % des individus obèses présentaient au moins deux facteurs du risque des maladies cardiovasculaires, soit 70,4 % des hommes et 63 % des femmes. Le profil nutritionnel des patients est caractérisé par un excès de calories, 82,8 % des sujets consomment plus de trois repas par jour. Selon l’indice de masse corporelle (IMC), 84,2 % des obèses consommaient plus de trois repas par jours, comparativement aux non-obèses. Globalement, il y avait peu de différence en termes de qualité entre les habitudes alimentaires des personnes obèses et celles des non-obèses. Néanmoins, les premiers paraissaient être les plus nombreux à consommer le gras (p = 0,001) et de la volaille (p = 0,01) au moins deux fois par semaine et les gâteaux (p = 0,05) au moins trois fois par semaine. Les obèses paraissaient être les plus nombreux à consommer de la matière grasse et les boissons sucrées.ConclusionLa présente étude a montré que la prévalence de l’obésité chez les Constantinois est élevée et peut représenter, dans un avenir proche, un véritable problème de santé publique qui nécessite une stratégie de prévention à grande échelle. Cette augmentation de la prévalence de l’obésité peut être liée à la transition nutritionnelle.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Dalichaouch S, Abadi N. Obésité et habitudes alimentaires de la population adulte constantinoise. Nutrition clinique et métabolisme. 2016 Sep;30(3):274-274.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/10/2016.


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