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Nutrition artificielle en réanimation : intérêt d’un outil informatique d’aide à la prescription

Auteurs : Remacle S, Luyasu S1, Jamart J2, Dive A1
Affiliations : 1Soins intensifs, CHU UCL Namur, Yvoir, Belgique2Biostatistique, CHU UCL Namur, Yvoir, Belgique
Date 2016 Septembre, Vol 30, Num 3, pp 243-243Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/j.nupar.2016.09.049
P170
Résumé

Introduction et but de l’étudeAprès conception et mise à disposition dans notre service d’un logiciel permettant une représentation graphique de l’adéquation de la prescription de nutrition artificielle, nous avons souhaité évaluer l’impact de cet outil sur nos habitudes de prescription.Matériel et méthodesLe logiciel informatique (« NutriREAD-2.12.8 », programmé en Visual Basic- Excel®) fut mis à disposition (réseau) sur chaque ordinateur de chevet des patients, avec accès aisé et facultatif lors de la rédaction du traitement quotidien par les médecins du service (30 lits ; six médecins seniors ; sept médecins juniors). Après encodage des données anthropométriques, du status rénal (+ support éventuel) et métabolique, du type et débit des solutions d’alimentation artificielle (entérale [E]/parentérale [P]) et des autres apports caloriques (propofol, perfusions glucosées,…) le programme permet une visualisation immédiate de la conformité de la prescription (apports/besoins caloriques et protéiques, rapport caloricoazoté, rapport glucidolipidique) aux recommandations récentes (SFNEP, Sfar, SRLF 2014). Pour évaluer l’impact de l’outil, nous avons analysé les prescriptions journalières de nutrition artificielle exclusive des patients ayant séjourné plus de 10 jours dans le service au cours des 6 mois précédant (« groupe avant » ;n = 44) et suivant (« groupe après » ;n = 34) la mise à disposition du programme. Les 3 premiers jours d’alimentation artificielle (implémentation progressive), ainsi que les jours correspondant à des modifications de prescription dues aux complications digestives ou aux procédures (intubation et chirurgie) ont été systématiquement exclus. L’analyse statistique (test de Mann-Whitney) a porté sur les caractéristiques générales des deux groupes, la quantité prescrite de calories, protéines, et rapport caloricoazoté, ainsi que sur le pourcentage de journées où le patient a bénéficié d’une prescription adéquate (calories, protéines, rapport caloricoazoté) avant et après l’implémentation du logiciel.Résultats et analyse statistiqueLes deux groupes étaient comparables en termes d’âge, de poids, d’indice de masse corporelle, de durée de séjour, de type d’alimentation artificielle (E/P), de besoins en agents vasoactifs, de complications digestives, d’insuffisance rénale et de recours à la ventilation mécanique ou à l’hémofiltration. Le recours à la dialyse était plus fréquent dans le groupe avant. Le Tableau 1 présente les modifications de prescriptions aux deux temps de l’étude.ConclusionLa simple mise à disposition d’un outil informatique a permis d’améliorer la qualité de la prescription d’alimentation artificielle au sein de notre service de réanimation. Singulièrement, le programme a permis de détecter et corriger des prescriptions protéiques trop fréquemment inférieures aux recommandations, qui s’accompagnaient de rapports caloricoazotés excessifs.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Remacle S, Luyasu S, Jamart J, Dive A. Nutrition artificielle en réanimation : intérêt d’un outil informatique d’aide à la prescription. Nutrition clinique et métabolisme. 2016 Sep;30(3):243-243.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/10/2016.


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