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Nutrition parentérale chez des patients ayant un cancer digestif évolutif : effet sur la composition corporelle : une étude pilote

Auteurs : Touré A, Antoun S1, Lombard-Bohas C2, Souquet J-C2, Chambrier C2
Affiliations : 1Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France2Hospices civils de Lyon, Lyon, France
Date 2016 Septembre, Vol 30, Num 3, pp 237-237Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/j.nupar.2016.09.036
P157
Résumé

Introduction et but de l’étudeLes patients ayant un cancer évolutif ont des apports alimentaires faibles et sont souvent dénutris. Bien que la nutrition entérale soit recommandée, une nutrition parentérale (NP) est souvent prescrite. Ces effets sur la composition corporelle sont peu connus. L’objectif de ce travail était d’étudier les modifications de la composition chez des patients atteint d’un cancer digestif évolutif recevant une chimiothérapie et sous NP prolongée et son influence sur la mortalité précoce (> 3 mois après début NP).Matériel et méthodesÉtude ancillaire rétrospective d’une cohorte, autorisée par la Cnil, de patients adultes atteints d’un cancer digestif recevant une chimiothérapie intraveineuse. Critères d’inclusion : NP pendant au moins 2 mois, scanner : 3 mois avant le début de NP (t-3), au début de la NP (t0) et 2 mois après (t + 2). Les données recueillies étaient : âge, sexe ; type, stade, durée évolution cancer ; PS score ; pathologies associées ; poids, taille, perte poids ; protéines nutritionnelles, composition NP et indices de masse (IMM) et de densité musculaire (DM), indices de masse et de densité du tissu adipeux (IMTA et DTA) (viscéral, sous-cutané) mesurés en L3 sur scanner (Slice Omatic). Les résultats sont exprimés en médiane (min–max) Les comparaisons ont été faites au moyen des tests Chi2,Fisher exact test, Wilcoxon-Mann-Whitney ou Kruskal-Wallis.Résultats et analyse statistiqueVingt-deux patients (6 F, 16 H) âgés de 57 (25,6–82,9) ans ont été inclus. La durée d’évolution du cancer était de 66 jours (12–784 j), 20 sur 22 métastatiques étaient métastatiques. Àt0 : IMC : 20,7 kg/m2(13,6–40,2 kg/m2), perte poids : 20 % (3,9–25,0 %), 72,7 % des patients avaient une sarcopénie, albuminémie : 29,3 g/L (14,8–45,2 g/L), [CRP] : 37,6 mg/L (2,0–277,3 mg/L). Chez tous les patients, IMM, DM IMTA étaient en baisse àt0 par rapport àt-3 (NS). NP tous les jours pendant 4,5 mois (2,4–12,0 mois) : 22,6 kcal/kg et azote 0,15 g/kg. Àt + 2 (NS) : albuminémie : 30,9 g/L(15,8–40,3 g/L), [CRP] : 23,4 mg/L(2,8–107,0 mg/L) ; 68,2 % patients sarcopéniques ; augmentation du poids (2,5 %) ; IMM (10 %), DM (8,7 %) ; et diminution de IMTA (40 %), viscéral (33 %), sous-cutané (38 %). Au total, 23,5 % patients avaient à la fois une augmentation de IMM et IMTA, 29,4 % avaient à la fois une diminution de IMM et IMTA. Au total, 76 % avaient une DTM augmentée. Les décès précoces (6 patients sur 22) sont survenus chez des patients restant en catabolisme et étaient significativement associés àt + 2 à une IMM plus basse et une densité musculaire plus élevée.ConclusionL’effet de la NP prolongée chez des patients atteints d’un cancer digestif évolutif est variable : il y avait un effet anabolique musculaire et adipeux dans 25 %, aucun effet et une poursuite du catabolisme musculaire et adipeux dans 30 %, et un effet dissocié entre tissu musculaire et adipeux chez les autres, suggérant des interactions autres que la balance énergétique ou protéique. Une étude prospective est nécessaire pour confirmer ces résultats.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Touré A, Antoun S, Lombard-Bohas C, Souquet J-C, Chambrier C. Nutrition parentérale chez des patients ayant un cancer digestif évolutif : effet sur la composition corporelle : une étude pilote. Nutrition clinique et métabolisme. 2016 Sep;30(3):237-237.
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Dernière date de mise à jour : 27/10/2016.


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