Introduction et but de l’étudeL’hypogonadisme masculin est défini comme l’ensemble des signes fonctionnels et physiques en rapport avec une sécrétion basse de testostérone. Les travaux récents ont montré l’impact général du déficit en testostérone sur la composition corporelle et le profil métabolique. Le but de notre travail est de rapporter les caractéristiques anthropométriques, métaboliques et le comportement diététique des hommes hypogonadiques obèses suivis au CHU Mohammed-VI de Marrakech.Matériel et méthodesUne étude descriptive transversale étalée sur un an a été menée au service d’endocrinologie du CHU Mohammed-VI de Marrakech, chez 32 les patients de sexe masculin suivis pour hypogonadisme hypogonadotrope, dont 5 ont une obésité.RésultatsLa prévalence de l’obésité chez les patients de sexe masculin suivis hypogonadisme hypogonadotrope est de 15,6 %. La moyenne d’âge de nos patient était de 44,4 ans, avec des extrêmes entre 29 et 65 ans, l’obésité était modérée chez tous nos patients avec un indice de masse corporelle moyen de 30,8 kg/m2(30–32 kg/m2). Le tour de taille était pathologique chez tous les patients, une hypertension artérielle chez 1 patient et un diabète de type 2 chez deux. Une hypoHDLémie chez 3 patients et hypertriglycéridémie chez 2 patients. Concernant l’enquête diététique : la moyenne de l’apport alimentaire journalier était de 2360 kcal/j (1800–3000), un trouble de comportement alimentaire à type de grignotage chez un malade et l’activité physique était régulière chez 1 patient. La testostéronémie moyenne est de 0,82 ng/mL (0–2,4).ConclusionL’hypogonadisme masculin est fortement associé à l’obésité, au syndrome métabolique, aux troubles de la glycorégulation, à l’insulinorésistance et à l’hypoHDLémie. À travers ce travail, Le taux de la testostéronémie n’est pas corrélé à l’importance de l’obésité, on insiste sur l’importance de ne pas méconnaître cette affection souvent négligée.