Introduction et but de l’étudeL’objectif de cette étude était d’augmenter la teneur en acides gras n-3 de la viande sans altérer ses propriétés sensorielles et/ou technologiques ni les performances de croissance de poulets élevés en conditions standards et tester de nouvelle sources alimentaires d’AG n-3 (graines de lin à faibles teneurs en fibres et microalgues).Matériel et méthodesAu total, 450 poulets mâles de souche Ross 308 répartis en 5 lots correspondant à 5 types d’aliment pour les périodes de croissance et de finition ont été élevés : témoin (T), contenant des graines de lin extrudées riches en fibres (GLE), des graines de lin extrudées à faible teneur en fibres (GLDP), des microalgues (MA) ou une association de 75 % GLDP et 25 % MA (GLDP+MA). Les 5 aliments croissance puis les 5 aliments finition étaient isoénergétiques et isoprotéiques. Les aliments expérimentaux enrichis en AG n-3 étaient également isoquantitatifs en AG n-3 et lipides. Les animaux ont tous été pesés à J11, J21 et J42. La consommation alimentaire a été enregistrée sur les mêmes périodes (pesée de l’aliment distribué et des refus par parquet). A J42, 42 poulets par lot ont été abattus. Les carcasses ont été stockées à +4 °C pendant 24 h avant d’être découpées pour déterminer la composition corporelle. La couleur et le pH ultime (pHu) ont été mesurés sur les filets. La sensibilité à l’oxydation de la viande a été estimée en mesurant l’indice TBARS sur les filets stockés à +4 °C pendant 7 jours puis cuits (n = 15). La teneur en lipides et la composition en acides gras ont également été déterminées (n = 15). L’analyse sensorielle sur les cuisses et les filets a été réalisée sur des carcasses rôties (n = 20).Résultats et Analyse statistiqueL’apport de microalgues dans le régime alimentaire a eu pour effet de diminuer la consommation alimentaire sans affecter la croissance des animaux qui présentaient un meilleur indice de consommation que ceux des autres lots pour les périodes de croissance (J11-J21) et finition (J21-J42) et pour la période globale d’élevage. L’apport de lin dans le régime alimentaire n’a pas modifié les performances de croissance des animaux par comparaison avec le lot témoin. L’enrichissement en AG n-3 du régime alimentaire a peu affecté la composition corporelle des animaux, le pHu et la couleur des filets. L’apport de microalgues dans le régime alimentaire a également accru la sensibilité de la viande à l’oxydation. La teneur en lipides des filets n’est pas affectée par le traitement alimentaire. Les filets des poulets alimentés avec les régimes contenant des graines de lin et/ou des microalgues sont bien enrichis en AG n-3 (X 2,4 à 3,9 par rapport au témoin). Comme attendu, avec les graines de lin, c’est surtout la teneur en acide linolénique ...