La carence en vitamine D concerne toutes les classes d’âge, mais sa prévalence est particulièrement élevée chez les personnes âgées. Le vieillissement de la peau qui s’accompagne d’une diminution de la synthèse cutanée de vitamine D sous l’effet des rayons ultraviolets, ainsi que le mode de vie souvent sédentaire du fait d’une perte de mobilité et qui limite l’exposition solaire, en sont les causes principales. À concentration plasmatique équivalente de 25OH vitamine D, une hypovitaminose D aura un retentissement clinique significativement plus important chez un sujet âgé que chez l’adulte. De fait, les études interventionnelles visant à démontrer un bénéfice clinique de la supplémentation en vitamine D ont été majoritairement menées chez les personnes âgées. L’effet principal démontré par ces travaux est la réduction du risque de chute et de fracture. Ce bénéfice est obtenu pour un coût modeste et sans risque d’effet indésirable, ce qui représente un bénéfice important en termes de santé publique. En raison de la fréquence des carences, il est recommandé de prescrire de la vitamine D systématiquement à toutes les personnes âgées avec des doses de 800 à 1000 UI/jour, administrées quotidiennement ou en bolus de 80 000 à 100 000 UI tous les 2–3 mois.