La sarcopénie, caractérisée par la fonte des réserves protéiques musculaires, est fréquente chez le patient âgé, mais touche aussi l’obèse. Ses mécanismes sont complexes. Il est établi que la réponse anabolique postprandiale est diminuée du fait d’une augmentation de l’extraction splanchnique des acides aminés et d’une résistance du tissu musculaire à l’effet des acides aminés et de l’insuline. Différentes stratégies nutritionnelles ont été évaluées pour développer des effets anabolisants au niveau musculaire par une stimulation de la protéosynthèse et/ou une diminution de la protéolyse. Elles reposent sur la concentration de plus de 60 % des apports protéiques journaliers sur un seul repas, sur l’apport d’acides aminés spécifiques (leucine, citrulline) ou encore l’utilisation de protéines dites rapides permettant d’améliorer l’hyperaminoacidémie postprandiale. Une autre approche possible est l’utilisation de pharmaconutriments (acides gras polyinsaturés de la série n-3, glutamine…) pour moduler l’inflammation systémique et l’insulinorésistance observées au cours du vieillissement et limiter ainsi le déficit protéique.