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O018B Perception par les personnes âgées à domicile de l’évaluation et de la prise en charge de la dénutrition par les médecins généralistes

Auteurs : Desport J1, Dorigny B2, Hébuterne X3, Zazzo JF4, Mazon V2, Lesourd B5
Affiliations : 1Unité de Nutrition et EA 3174, CHU Dupuytren, Limoges, France2Nutricia, Nutrition Clinique, Rueil Malmaison, France3Fédération d’Hépato Gastroentérologie et Nutrition Clinique, CHU, Nice, France
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Date 2007, Vol 21, pp 40-40Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/S0985-0562(07)78791-5
Session pleniere 2
Résumé

Introduction et but de l’étudeLa dénutrition des personnes âgées (PA) a de multiples effets néfastes. Sa prise en charge nécessite d’utiliser des outils diagnostiques, puis de mettre en œuvre des techniques spécifiques. Si la sensibilisation du corps médical progresse, la perception des PA sur ce sujet reste peu étudiée.Matériel et méthodesLe but de l’étude était d’évaluer, quand une dénutrition avait été évoquée chez les PA à domicile, les signes d’alerte utilisés par les Médecins Généralistes (MG), la prise en charge proposée, ainsi que le niveau global d’information des PA portant sur la dénutrition. Une enquête téléphonique était réalisée par la société TNS Healthcare auprès d’un échantillon représentatif de la population française stratifié par région et habitat selon les données de l’INSEE, après déclaration à la CNIL. Les questions portaient sur le signalement d’une dénutrition par les MG, la prise en charge proposée et sur des points généraux liés à la dénutrition. 384 personnes étaient interrogées par téléphone : 31% d’entre elles (79 ± 6,4 ans 63% de femmes) répondaient pour elles-mêmes, et 69 % pour une personne proche (78 ± 6,7 ans 60% de femmes). L’analyse statistique utilisait le test t et le Z test.Résultats17 % des PA, le plus souvent des femmes (21 % vs 12 % P<0.05) âgées de plus de 80 ans (23 % vs 14 % P<0.05) avaient été alertées par leur MG. L’alerte était liée dans 25 % des cas à des signes physiques, dans 22 % à un « entretien » alimentaire, dans 19 % à une pesée, dans 15 % à la présence de signes fonctionnels non spécifiques (asthénie, troubles de mémoire) ou la survenued’événements familiaux, dans 9 % à une hospitalisation récente et dans 7 % à une information issue de l’entourage. Pour prendre en charge la dénutrition le MG préconisait dans 29 % des cas une simple surveillance pondérale, dans 12 % un conseil d’aide à domicile, dans 8 % des cas un complément nutritionnel oral et dans 7 % des cas la réalisation d’une fiche diététique ou un recours à un établissement de santé. Dans 17 % des cas, le MG ne proposait rien. 90 % des PA pensaient qu’une perte de poids doit être signalée au MG, 86 % que la dénutrition favorise les infections, 63 % que, passé un certain âge, on a moins besoin de manger, 63 % que la réponse à un traitement anticancéreux dépend de l’état nutritionnel, 61 % que le risque de fracture de col du fémur augmente avec la perte de poids.ConclusionsPour dépister la dénutrition, les MG semblent se baser surtout sur l’examen clinique et l’entretien, plutôt que sur la perte de poids et l’IMC. Ils s’en tiennent dans près de 30 % des cas à une surveillance du poids, préconisent très rarement des compléments nutritionnels et dans un cas sur six ne proposent rien. La formation des MG au dépistage et à la connaissance des moyens de lutte contre la dénutrition est une priorité. Les conséquences de la dénutrition et l’importance de sa prise en considération sont reconnues par les personnes âgées. Les éléments moteurs de cette sensibilisation mériteraient d’être identifiés.

 Source : Elsevier-Masson
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Desport J, Dorigny B, Hébuterne X, Zazzo JF, Mazon V, Lesourd B. O018B Perception par les personnes âgées à domicile de l’évaluation et de la prise en charge de la dénutrition par les médecins généralistes. Nutrition clinique et métabolisme. 2007;21:40-40.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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