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O017 Effets des cancers sur l’état nutritionnel et la prise alimentaire : la perception des malades

Auteurs : Hébuterne X1, Beauvillain de Montreuil C2, Lemarié E3, Michallet M4, Goldwasser F5
Affiliations : 1Pôle digestif, CHU de Nice, Nice, France2ORL, CHU de Nantes, Nantes, France3Pneumologie, CHU de Tours, Tours, France
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Date 2007, Vol 21, pp 39-39Revue : Nutrition clinique et métabolismeDOI : 10.1016/S0985-0562(07)78789-7
Session pleniere 2
Résumé

Introduction et but de l’étudeL’étude Nutricancer a confirmé la forte prévalence de la dénutrition chez les malades porteurs d’affections néoplasiques. Le but de cette étude a été d’évaluer quelle perception des malades avaient sur leur état nutritionnel, leur appétit et la prise en charge nutritionnelle qui leur était proposée.Matériel et methodsDans le cadre de l’étude Nutricancer, une évaluation de l’état nutritionnel a été réalisée un jour donné chez tous les malades présentant un cancer vus dans 154 unités de 86 services dans 24 villes en France (n=2068, 1 189 hommes et 879 femmes, âge moyen : 60±13 ans). Parallèlement, un auto-questionnaire concernant la perte de poids depuis le début de la maladie et au cours du dernier mois, l’appréciation subjective de la prise alimentaire depuis le début de la maladie et le niveau des ingesta le jour de l’étude [échelle visuelle analogique (EVA) de 0 (pas d’ingesta) à 10 (ingesta normaux)] et la prise en charge nutritionnelle proposée, a été distribué aux malades.Résultats1 074 auto-questionnaires ont été analysés. Les malades étaient hospitalisés en hématologie (17,8 %), médecine (6 %), oncologie (45,9 %), pneumologie (11,8 %), ORL (17,1 %) ou autres (1,4 %). 653 malades (60,8 %) affirmaient avoir perdu du poids depuis le début de leur maladie. 11,9% avaient perdu moins de 2,5 kg, 24 % entre 3 et 5 kg, 34,8 % entre 6 et 10 kg, 15,2 % entre 11 et 15 kg et 14,1 % plus de 16 kg 464 malades estimaient avoir perdu du poids au cours du dernier mois (moyenne 2,5 kg). 55 % des malades avaient l’impression de s’alimenter moins qu’avant la maladie. 15,7 % des malades avaient une EVA entre 0 et 3, 27,3 % entre 3 et 6, 27,5 % entre 6 et 9 et 29,5 % à 10. Les cinq premières causes de diminution de la prise alimentaire étaient : une anorexie (62,5 %), une perte du goût (42,2 % dont 23,6 % pour le salé et 19,8 % pour le sucré), des nausées (29,9 %), des troubles de la déglutition (25,6 %) et une alimentation mauvaise ou inadaptée (18,9 %). 41,4 % des personnes interrogées disaient avoir reçu des conseils nutritionnels. Ces conseils avaient été prodigués par le médecin traitant (12,9 %), des médecins hospitaliers (31,9 %), un médecin nutritionniste (10,4 %), un diététicien (56,3 %) ou une autre personne (10,2 %). 36,9 % des malades ont reçu des compléments nutritionnels oraux.ConclusionsCe travail confirme que la dénutrition est un problème majeur chez les malades porteurs d’un cancer. Comparativement à la perte de poids et aux difficultés alimentaires alléguées par les malades, la prise en charge nutritionnelle semble encore insuffisante. L’anorexie et la perte de goût qui sont les causes principales de la réduction des apports alimentaires, devraient susciter une recherche spécifique.

 Source : Elsevier-Masson
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Hébuterne X, Beauvillain de Montreuil C, Lemarié E, Michallet M, Goldwasser F. O017 Effets des cancers sur l’état nutritionnel et la prise alimentaire : la perception des malades. Nutrition clinique et métabolisme. 2007;21:39-39.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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